Intégration

Sanija Ameti propose une initiative pour renforcer les liens Suisse-UE

Les relations avec l’Union européenne doivent être ancrées dans la Constitution. L’Alliance Europe a lancé mardi une initiative populaire à Berne pour renforcer les liens, en soutien aux négociations en cours entre Berne et Bruxelles.

“La Suisse se trouve à un carrefour : quelle doit être notre position en Europe et dans un monde globalisé ? La Suisse doit-elle devenir de plus en plus introvertie et provincialiser, ou façonner activement l’avenir de l’Europe ?”, a déclaré Sanija Ameti, co-présidente de l’Opération Libero.

Avec l’initiative “Nous passons à l’action”, poursuit Sanija Ameti.

“Nous donnons une voix à la majorité silencieuse qui souhaite une Suisse qui collabore étroitement avec l’Europe pour prendre des mesures contre la crise climatique, la guerre en Ukraine et d’autres tensions géopolitiques”.

L’initiative vise à insérer un article sur l’Europe dans la Constitution, qui spécifierait que la Confédération participe activement à l’intégration européenne.” Elle conclurait ainsi des traités internationaux avec l’Union européenne qui permettent une participation durable et en développement au marché intérieur européen et dans d’autres domaines de coopération européenne, notamment la culture, la formation, la recherche et la protection du climat.

La voie à suivre pour atteindre ces objectifs serait laissée au Conseil fédéral et au Parlement.

L’adhésion à l’UE n’est pas possible aujourd’hui, ont admis différents intervenants présents devant les médias. Mais c’est un “soutien” à un “IIIe pilier” qui est actuellement en cours de négociation et qui va beaucoup plus loin, a déclaré le professeur honoraire de l’Université de Berne Thomas Cottier.

Un éventuel vote sur l’initiative européenne aurait lieu de toute façon après la conclusion des négociations entre Berne et Bruxelles et après le référendum prévu contre le résultat de ces négociations.

Ainsi, le peuple pourrait voter sur une question fondamentale. Et rappelons que la majorité des Suisses, dans les urnes et dans les centres de vote, ont montré qu’ils étaient en faveur de relations fortes et durables avec l’UE.

Par le biais de l’Initiative pour l’Europe, la société civile déclare son soutien aux négociations en cours entre la Suisse et l’UE à un moment critique, a poursuivi Sanija Ameti. Et cela devrait servir à contredire le discours des eurosceptiques et de l’UDC, qui dominent l’espace public sur ce sujet depuis 1992, a estimé le conseiller national écologiste Nicolas Walder (GE).

Si l’UE suscite autant de réactions au sein de la droite populiste, c’est parce qu’elle est aujourd’hui devenue une force motrice dans les domaines sociaux, sociétaux et environnementaux, avec des projets ambitieux tels que l'”Accord vert” pour le climat, l'”Acte de service numérique” sur la technologie numérique ou la loi sur les chaînes d’approvisionnement pour la responsabilité environnementale et sociale des entreprises, a ajouté le Genevois.