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Manifestations : justice réclamée pour les meurtres politiques
Environ 30 proches des activistes du parti de la LDK, tués durant et après la guerre dans des attentats politiques, ont protesté à Prishtina, réclamant justice pour leurs défunts proches
Pour la première fois après la guerre au Kosovo, des dizaines de proches d’activistes de la Ligue Démocratique du Kosovo (LDK) ont protesté à Prishtina, en réclamant que justice soit faite pour leurs proches. Ils ont enjoint les autorités du Kosovo à travailler sur l’éclaircissement de ces meurtres.
Environ 30 personnes ont pris part à cette manifestation qui s’est déroulée en face du bâtiment du gouvernement. Le conseil d’organisation de la manifestation a demandé la création du tribunal spécial, afin d’élucider les cas de meurtres.
Doruntina Maloku, fille d’un de ces activistes tués (Enver Maloku) et actuellement députée, a expliqué que ses proches demandaient la création du tribunal spécial pour traiter les cas des meurtres entre Albanais. « Dans une déclaration commune de la part de nos familles, nous avons également demandé la mise en place d’un tribunal spécial chargé d’enquêter sur les meurtres entre Albanais durant et après la guerre au Kosovo. Nos familles sont profondément indignées par l’échec, non seulement du système judiciaire au Kosovo, mais aussi par celui du pays, d’UNMIK et de EULEX » a-t-elle déclaré.
Le seul espoir pour ces familles, selon Maloku, reste le tribunal spécial.
Anton Çuni, député du parti de la LDK, a quant à lui fait savoir qu’on travaillait sur la construction d’institutions solides, qui seraient en mesure de travailler sur les meurtres politiques perpétrés au Kosovo. « Nous faisons de notre mieux afin de créer des institutions solides pouvant traiter les cas de meurtres politiques au Kosovo. C’est l’une de nos responsabilités envers la société du Kosovo, et je suis très sceptique du fait que le développement démocratique au Kosovo soit dépendant de cette situation » a fait remarquer M. Çuni.
Par ailleurs, beaucoup d’activistes de la LDK ont été tués durant et après la guerre, dont Ahmet Krasniq, Enver Maloku, Xhemajl Mustafa, Shaban Manaj, Smajl Hajdaraj, Tahir Zemaj, Ismet Rraci, Haki Ymeri, Shefki Popova, et Bardhyl Ajeti.
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