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L’opposition menace de nouvelles manifestations

Les partis d’opposition du Kosovo ont annoncé la poursuite des manifestations jusqu’à l’effondrement du gouvernement Mustafa ­- Thaçi

Les trois partis d’opposition du Kosovo, le Mouvement Vetevendosje, l’AAK et Nisma, ont annoncé la poursuite des protestations. Selon eux les manifestations du samedi 9 janvier 2016 étaient la meilleure indication que les citoyens ne veulent pas de ce gouvernement.

Le Chef du mouvement Vetevendosje, Visar Ymeri, a déclaré que « ce gouvernement n’a aucune légitimité démocratique ou institutionnelle et il doit démissionner ».

Le président de l’Alliance pour l’avenir du Kosovo, Ramush Haradinaj, a lui aussi dit qu’il est temps que le gouvernement démissionne. « Ce gouvernement a non seulement dirigé de manière erronée, mais il a aussi pris des décisions qui sont dangereuses pour le pays. Les citoyens demandent au gouvernement Mustafa de s’en aller », a déclaré M. Haradinaj.

Le président de Nisma, Fatmir Limaj, a déclaré que les manifestations ont fait ressortir deux messages.

« Le premier est que le Kosovo est actif et ne veut pas être dirigé par un gouvernement qui a violé la Constitution ; et le deuxième message est que le peuple ne croit plus en ce gouvernement. Nous exigeons sa démission. Nous voulons sortir de cette crise politique et nous rendre aux urnes afin d’annuler les accords qui sont inconstitutionnels et contraires aux intérêts de la République du Kosovo », a déclaré M. Limaj.

Les trois dirigeants de l’opposition ont déjà formé le front antigouvernemental et ont déclaré que les protestations se poursuivront durant les prochains jours, et ce jusqu’au renversement du gouvernement.

En plus de rejeter l’accord de l’Association des municipalités à majorité serbe et la démarcation des frontières avec le Monténégro, désormais l’opposition réclame aussi de nouvelles élections.

Cette demande a été refusée par les deux partis de la coalition gouvernementale, le PDK et le LDK, qui avertissent qu’il n’y aura pas d’élections avant 2018, comme le prévoit la loi. Selon la majorité, l’objectif de l’opposition est son arrivée au pouvoir et non pas l’opposition aux accords avec la Serbie et le Monténégro.

Le Vice-ministre de l’Administration et du pouvoir local, Bajram Gecaj, a déclaré pour « Zëri » que malgré les protestations de l’opposition et les appels à la démission, ils vont continuer à travailler selon le plan du gouvernement. « Le gouvernement va continuer à travailler et même plus intensément. Nous espérons que l’opposition comprendra rapidement que la violence ne peut pas renverser le pouvoir ».

Les diplomates internationaux ont réagi contre les manifestations violentes et ont exigé que les différends entre le gouvernement et l’opposition soient résolus par le dialogue. La Présidente du Kosovo, Atifete Jahjaga, a adressé la même demande.