Portrait des entreprises
Les Frères Bekteshi perpétuent la cuisine traditionnelle suisse à Lausanne
Dino et Shaban Bekteshi se sont mis à leur compte dans la restauration en 2007, et gèrent aujourd’hui cinq restaurants bien implantés dans le paysage lausannois, dont les mythiques L’Evêché et Le Chalet suisse. Arrivés en Suisse dans les années 90, aujourd’hui ils sont fiers d’être des tenanciers d’établissements qui proposent des mets traditionnels suisses
C’est au Chalet Suisse que je rencontre M. Dino Bekteshi. Malgré mon léger retard, je m’arrête pour immortaliser la vue avec le coucher de soleil. A peine le seuil de la porte franchi, le personnel est déjà sur le qui-vive, les tables sont impeccablement dressées, l’accueil est à la hauteur du décor. Ce samedi soir de décembre ils seront complets. Ce lieu typique de la culture suisse où la fondue est consommée par tonnes chaque mois, est depuis 2015, propriété des frères d’origine kosovare, Dino et Shaban Bekteshi.
En 1993, Dino arrive en Suisse avec comme priorité, trouver un travail très vite. Il commence par assistant-cuisinier, puis trouve un job au Vieux-Lausanne, et grâce au patron, il prend des cours de français qui lui permettront de sortir de la cuisine et de servir les clients. Il faut dire que le service se révèle être une seconde nature pour Dino puisqu’au Kosovo l’invité et reçu comme un roi.
Cinq ans plus tard, son frère Shaban le rejoint. Après 12 ans de bons et loyaux services au Vieux-Lausanne, une opportunité se présente pour les deux frères : l’acquisition de leur premier restaurant, le « Pont de la Venoge » à Echandens. Dino concrétise l’achat, alors que Shaban le rejoint plus tard pour ne pas donner « l’impression de lâcher le patron ».
A 34 ans à peine, Dino se lance dans l’aventure. Fort de plusieurs années d’expérience et d’un réseau bien étoffé, il acquiert le mythique Café de l’Evêché situé en plein cœur de la vieille citée lausannoise connu pour sa célèbre fondue. Cette fois-ci c’est le plus petit frère, Shaban, qui se chargera de la gestion. Les habitants alors craintifs sont soulagé d’apprendre que ce sont les Bekteshi ont repris l’un des emblèmes historiquse de Lausanne. D’ailleurs, lors de la cérémonie, l’ancien tenancier, M.Galizia, 82 ans, remet les clés à Shaban et lui dit qu’il pourra passer le flambeau à son tour lorsqu’il aura aussi atteint ses 82 ans. Alors que l’authenticité des lieux a totalement été préservée.
Plus motivés que jamais, les Bekteshi deviennent propriétaires du Biblos en 2012, puis arrive la consécration en 2015 avec l’achat du Chalet Suisse. Dino me confie « qu’à aucun moment cela ne m’a traversé l’esprit qu’un jour je serais propriétaire de cet endroit. » Puis en avril 2017, comme si cela ne suffisait pas, Dino et Shaban deviennent les nouveaux propriétaires de l’Hôtel de Ville de Bussigny.
L’objectif des frères Bekteshi est lâché au cours de la conversation, de façon anodine : « Nous voulons offrir de la cuisine de qualité avec des prix populaires, nous pensons à tout le monde ». Nous contribuons également au bénéfice de l’économie locale en fournissant exclusivement des produits suisses et nous préférons également réinvestir l’argent là où nous l’obtenons, explique Shaban.
Dix ans après leur premier restaurant, ils sont à la tête cinq établissements et de plus de cent employés. Ce succès, Dino l’explique de façon assez simple : « Il faut travailler dur et avoir du respect pour les gens, le succès vient ensuite avec le temps. » Il affirme n’avoir jamais manqué un seul jour au travail, et encore aujourd’hui, il n’hésite pas à mettre la main à la pâte. « Lorsque je mets le tablier, je vois que ça motive les collaborateurs. »
Pour Shaban, le succès résulte surtout du fait que les deux frères sont attachés l’un envers l’autre et qu’ils collaborent en harmonie. Si l’esprit de famille est la clé de la création de leurs propres restaurants, ce succès est aussi atteint grâce à leurs amis et collaborateurs qui les entourent.
Nous avons beaucoup chance d’avoir été soutenus par les locaux qui n’ont jamais fait la distinction entre nous, les Albanais et eux, les Suisses, confie Shaban. D’ailleurs, “notre clientèle se compose de différentes couches sociales, aussi bien des politiciens, des journalistes, des citoyens lambda et que des hommes d’affaires.”
Les frères Bekteshi travaillent sans relâche, et tous les soulignent combien ils ont du faire des sacrifices en travaillant sept jours par semaine, sans jamais compter les heures de travail.
Néanmoins, avec tout ce travail, la famille n’est pas délaissée. Dino et Shaban prennent toujours le temps de passer des moments en famille. Ils vont régulièrement rendre visite à leurs parents au Kosovo, qui vivent avec le frère cadet.
Arrivé en Suisse en 1993, il saisit la première offre d’emploi, ce sera comme aide de cuisine. Aujourd’hui avec son frère ils sont à la tête de cinq restaurants Lausannois.
Il rejoint son frère cinq ans plus tard, ils vont travailler environ dix ans dans le même établissement. Dans le quartier de la cité, où il tient l’Evêché, il est connu et apprécié de tous.
Le restaurant offre un cadre traditionnel exceptionnel où on peut déguster des fondues et autres plats du terroir vaudois. Le directeur, Thierry Vacher gère le restaurant depuis plus de 20 ans. Il met un point d’honneur à accueillir une clientèle variée, autant des stars internationales que des familles lausannoises, ainsi que travailler avec des fournisseurs locaux.
Situé au pied de la Cathédrale de Lausanne, il est considéré comme un monument historique. Ouvert 7/7, ils proposent aussi des fondues et des plats traditionnels.
Brasserie et Hôtel, elle dispose de deux salles et une terrasse ainsi que 10 chambres. On y trouve un choix de mets de brasserie ainsi que des fondues chinoises et vigneronnes à gogo.
Situé au cœur de Lausanne, il offre une cuisine gourmande dont des burgers et pâtes.
Un lieu convivial et un trait d’union pour la population bussignolaise. Composé de 6 salles, du bar au restaurant en passant par une salle de 380 places, il offre autant d’ambiances différentes.
E-Diaspora
-
Prof. Dr. Cuculi, l’homme entre le cardiologue et le manager Le Prof. Dr. Florim Cuculi est médecin-chef en cardiologie et directeur général du Centre Cardio de...
-
Leutrim Aliji, le pianiste virtuose qui unit la musique classique à l’âme albanaise
-
Table ronde
Les ingénieurs albanais de Suisse : un éclairage professionnel sur la pénurie de talents
-
Un beau souvenir de l’histoire du 28 novembre 1912
-
“Soirées du film albanais” à Zurich pour le 80e anniversaire de la libération de l’Albanie
Vivre en Suisse
-
Romoos et Splügen labellisés meilleurs villages touristiques par ONU Tourisme Le 14 novembre 2024, elle a décerné le titre de « Best Tourism Villages » aux...
-
Rapport annuel du Centre de compétences SWISSINT: 25 ans de la SWISSCOY
-
La Suisse lance un projet pour réduire la mortalité maternelle et infantile en RDC
-
Le Tessin lauréat du «Cercle régional» 2024
-
La Suisse affronte le Kosovo à Berne, voici le lien pour les billets