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Le Conseil fédéral approuve le rapport sur la politique extérieure 2019
Le rapport montre comment le Conseil fédéral a ancré encore davantage sa politique extérieure dans la politique intérieure. Il dresse en outre le bilan, globalement positif, de la mise en œuvre de la stratégie de politique étrangère 2016-2019
Le Conseil fédéral a approuvé le rapport sur la politique extérieure 2019 lors de sa séance du 29 janvier 2020. Ce rapport dresse un tableau des priorités poursuivies par la Suisse en matière de politique extérieure durant l’année écoulée, dont la politique européenne, les relations avec les pays considérés comme prioritaires à l’échelle mondiale, l’engagement de la Suisse en faveur de la paix et de la sécurité ainsi que la promotion de la prospérité et du développement durable. Le rapport montre comment le Conseil fédéral a ancré encore davantage sa politique extérieure dans la politique intérieure. Il dresse en outre le bilan, globalement positif, de la mise en œuvre de la stratégie de politique étrangère 2016-2019.
L’année 2019 a été marquée par de nombreux mouvements de protestation dans le monde. Si les partis protestataires ont continué à progresser dans de nombreuses démocraties occidentales, la confiance des citoyens suisses dans leurs institutions politiques est restée élevée en comparaison internationale. Le Conseil fédéral entend préserver cette confiance et conjuguer plus étroitement la politique extérieure avec la politique intérieure.
En 2019, le Conseil fédéral a concrétisé cette intention par l’adoption de différentes mesures: dans son rapport sur le droit souple, il a esquissé des pistes qui permettraient au Parlement de participer de manière plus ciblée à la politique extérieure dans le respect de la répartition des compétences fixée par la Constitution. Pour la première fois, l’orientation stratégique de la coopération internationale 2021-2024 a fait l’objet d’une consultation publique. Dans le dossier européen, le Conseil fédéral a organisé différentes consultations au sujet du projet d’accord institutionnel. De plus, concernant la candidature de la Suisse à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, le Conseil fédéral a procédé à un état des lieux avec les commissions de politique extérieure, les responsables des partis gouvernementaux et les cantons. Outre sa participation à de nombreuses manifestations sur le thème de l’Europe, le DFAE a organisé dans seize cantons des tables rondes avec la participation d’ambassadrices ou d’ambassadeurs de Suisse (projet «Meet the Ambassadors») dans le but d’encourager la discussion et de mener une politique étrangère de proximité.
La question européenne est restée un thème central de l’année écoulée. La conclusion d’un accord institutionnel doit permettre au Conseil fédéral de consolider l’accès au marché européen et la voie bilatérale de manière générale, etd’en assurer la pérennité. En 2019, la politique européenne s’est concentrée sur la consultation interne et sur les processus relatifs à l’élaboration de solutions de politique intérieure consensuelles dans les trois domaines où un besoin de clarification subsiste. La coopération avec les États voisins a été globalement étroite et fructueuse. Avec sa stratégie «Mind the Gap», la Suisse a poursuivi avec succès son action visant à garantir les droits et les obligations réciproques qui la lient au Royaume-Uni après le retrait de ce pays de l’UE.
Le rôle joué par les grandes puissances dans la sécurité mondiale a gagné en importance durant l’année écoulée, comme en témoigne notamment la concurrence stratégique croissante entre les États-Unis et la Chine. Le Conseil fédéral a accordé une attention particulière aux relations avec les pays qu’il considère comme prioritaires à l’échelle mondiale, à savoir l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, les États-Unis, l’Inde, le Japon, la Russie et la Turquie. En 2019, la Suisse a pu cultiver des contacts au plus haut niveau avec la plupart de ces États. Ainsi, le président de la Confédération Ueli Maurer a notamment rencontré les chefs d’État de la Chine, des États-Unis, de l’Inde et de la Russie pendant son année présidentielle.
L’année dernière, la Suisse s’est également mobilisée en faveur de la paix et de la sécurité dans un monde multipolaire et a continué d’être très sollicitée pour des missions de bons offices. À cet égard, la Suisse s’est vu confier un nouveau mandat de puissance protectrice en faveur de l’Iran au Canada et a fermement défendu, au niveau tant bilatéral que multilatéral, des droits de l’homme dont le respect est de plus en plus fragile. Le renforcement de la Genève internationale a également constitué une priorité de la politique extérieure. La fondation «Geneva Science and Diplomacy Anticipator» (GESDA), issue de l’initiative conjointe du Conseil fédéral et du canton de Genève, aura pour mission d’anticiper les défis mondiaux de demain et de proposer des solutions novatrices à l’interface entre la science et la diplomatie.
La Suisse a poursuivi en 2019 la mise en œuvre l’Agenda 2030 de l’ONU. Elle est fortement tributaire de son environnement international pour préserver sa sécurité et sa prospérité. C’est pourquoi la politique extérieure suisse a œuvré en faveur du développement durable dans les domaines de l’économie, des finances, de l’environnement, de l’énergie, des sciences et de la santé. Pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, la Suisse a soutenu une approche coordonnée au niveau international.
Les prestations consulaires et la gestion des crises restent des tâches centrales de la politique étrangère de la Suisse. En 2019, plus de 760’000 ressortissants suisses vivaient à l’étranger et les Suisses ont effectué plus de 16 millions de voyages à l’étranger, ce qui s’est traduit par une augmentation des demandes de prestations de soutien. Pour améliorer les informations aux Suisses qui se rendent à l’étranger, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a lancé en 2019 l’application de voyage «Travel Admin».
Enfin, le rapport du Conseil fédéral dresse le bilan de la stratégie de politique étrangère 2016-2019. Ce dernier est globalement positif, même si certains objectifs, notamment en matière de politique européenne, n’ont pas encore été atteints. Dans sa stratégie de politique extérieure 2020-2023, qui sera publiée le 30 janvier 2020, le Conseil fédéral définit le cadre d’action pour les quatre années à venir.
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