Religion
La censure silencieuse fomente la spirale de l’impunité
Avec la présentation de son dossier « le Piège du djihad » albinfo.ch a fait face à crainte de plusieurs familles touchées par le phénomène, qui ont peur de dévoiler aux médias les circonstances dans lesquelles leur fils, fille ou frère est tombé dans le piège des mécanismes de recrutement djihadiste.
Lorsqu’il s’agit de liberté d’expression, nous nous en remettons immédiatement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, parce que la liberté d’expression est non seulement importante en soi, mais elle est aussi indispensable pour l’exercice des autres droits de l’Homme.
Sur le plan personnel, la liberté d’expression demeure essentielle pour le développement et la dignité de chaque individu. Grâce à cette liberté, les individus sont en mesure de mieux comprendre leur environnement et la société dans laquelle ils vivent. Grâce à cette liberté, ils peuvent échanger librement des idées et des informations différentes dans leur vie quotidienne. Le renforcement de la liberté d’expression construit une société pacifique, dans laquelle toutes les informations sont partagées librement. Par conséquent, le niveau de liberté d’expression est inévitablement représentatif de la qualité d’une société. Il montre aussi combien les citoyens se sentent respectés et en sécurité quand ils expriment leur opinion. Sans vouloir analyser la question de l’importance de la liberté d’expression pour une population, il faut mentionner que cette liberté devient encore plus essentielle quand il s’agit de l’amélioration de la qualité de la gouvernance et du progrès économique ou sociale d’un pays.
Dans une démocratie, la qualité du débat au sein et entre les personnes de différentes idéologies religieuses révèle les forces et les faiblesses d’une société. Indépendamment de la sensiblité du sujet, tel que l’extrémisme religieux, la violation de la liberté de pensée et d’expression à l’égard de la religion ne peut être acceptée par une société. Si tout un chacun peut exprimer ce qu’il pense sans crainte, et si les médias sont autorisés à divulguer ce qui se trame dans une société, alors l’espoir pour un véritable développement est préservé.
Donc, ledit « marché des idées ou des opinions », comme l’appelle certains, doit rester ouvert, quels que soient les circonstances et les pièges extrémistes. En traitant librement les phénomènes politico-religieux et leurs conséquences positives ou négatives, les médias favorise la reflexion et contribuent à leur éclairage. Cela permet aux journalistes et aux militants de mettre en exergue les questions liées aux droits de l’Homme, des violations des droits humains et pousse le gouvernement à prendre les mesures appropriées.
C’est pour toutes ces raisons, que la liberté d’expression et la liberté d’information sont reconnues par la communauté internationale comme des droits fondamentaux qui doivent être protégés tout autant que les questions nationales.
Le droit à la liberté d’expression ne saurait être restreint dans le cas où les informations ou les idées ne sont pas considérées comme utiles ou exactes par un groupe ou une partie de la société. Elle implique également des sujets sensibles ou choquants. Le simple fait qu’elle puisse ne pas convenir à une partie de la société et qu’elle soit considérée comme inexacte par une autre partie de la société, ne justifie pas la censure.
Nous consultons les médias (qui parfois sont considérés par les politologues comme un organe public de contrôle) afin de mieux comprendre les phénomènes de société. Par conséquent, albinfo.ch aussi joue un rôle clé dans l’exercice de la liberté d’information et la liberté d’expression. Avec la présentation de son dossier « Le piège du djihad », albinfo.ch a fait face à la crainte de plusieurs familles touchées par le phénomène, qui ont peur de dévoiler aux médias les circonstances dans lesquelles leur fils, fille ou frère est tombé dans le piège des mécanismes de recrutement djihadiste. En traitant un sujet d’une telle sensibilité, par deux fois, albinfo.ch a été forcé d’agir de façon contraire à sa politique éditoriale, et ce pour la sécurité de certains collègues. Cela prouve et souligne que la censure silencieuse règne sur ce phénomène. La conséquence de cette censure en est une limitation de l’influence et de l’action que peuvent exercer les associations, les gouvernements et l’opinion publique. Les familles touchées par ce phénomène semblent être sérieusement affectées par la tyrannie de l’opinion, des préjugés et par le rejet de la société.
La presse demeure l’une des sources les plus anciennes et la plus répandue quand il s’agit de l’information et du débat. Si une société accepte sa limitation, alors la violation silencieuse de l’indépendance de la pensée et la mise à mal de la confiance envers la presse sont inévitables.
Ces censures nourrissent la spirale de l’impunité à moyen terme, et à terme, pourquoi pas, des attaques violentes contre les personnes qui tentent de mettre en évidence les phénomènes inquiétants d’une société. Donc, le débat sur la liberté d’expression ne doit pas être négligé, surtout quand on parle d’évolutions extrémistes/radicales au sein d’une société. Une lutte silencieuse qui doit être menée sans relâche, car ce combat est aussi une condition sine qua non au renforcement de la démocratie.
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