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Kosovo: les crimes économiques « asphyxient » le développement

L’économie criminelle empêche le développement de l’économie réelle, de la société et du budget, affirme Ismail Kastrati, expert en économie.

Le développement économique durable du Kosovo et les petites entrées budgétaires sont mis à mal par l’importance de la criminalité économique qui sévit dans le pays. C’est ce que considèrent les représentants de la communauté économique, qui demandent aux institutions de mener une guerre sans compromis pour mettre un terme à ces agissements, qui ont pour effet de maintenir l’économie du Kosovo à un niveau très bas.

Selon les experts, le taux de corruption élevé, les fraudes fiscales, les crimes liés au détournement de l’approvisionnement, la contrebande, les crimes financiers et ceux liés à la drogue sont ceux qui sont les plus fréquents au Kosovo.

Agim Shahini, directeur de l’Alliance Kosovare du Commerce, considère que cette criminalité nuit gravement aux activités commerciales honnêtes.

« L’existence du crime économique est indéniable, tant par la perception que par les différentes études et analyses sur le sujet. Néanmoins, les chiffres liés à la corruption et à l’économie informelle ne peuvent être estimés précisément. Ce phénomène négatif est caractérisé par les chantages faits aux commerçants » dit-il.

« L’économie criminelle est présente au Kosovo et cela nuit à son développement», d’après l’expert Ismail Kastrati. Lors d’une déclaration faite pour le REL, il dit que le crime économique empêche aussi le développement du système éducatif, du système de santé et de divers autres activités publiques. Kastrati considère que les autorités compétentes ne semblent pas avoir la volonté de mettre un terme à cela. « En réalité, l’économie criminelle n’est pas du tout combattue. A part de belles déclarations, la mise en place de groupes, de commissions et de stratégies qui n’ont qu’un aspect formel et ne font que remplir le vide, dans la réalité, rien n’est fait pour combattre cette criminalité. », ajoute-t-il.

Par ailleurs, Agim Shahini ajoute que ce phénomène est dû au disfonctionnement du système juridique : « Cela vient du manque de respect de l’ordre et de la loi qui est créé par le manque d’équité des gens. Comme au Kosovo les témoins ne reçoivent pas la protection nécessaire, le phénomène continuera à s’accroitre, car personne n’ose dénoncer les criminels».