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Des tests gratuits pour tous pour accompagner les assouplissements prévus
Le coût de cette campagne de dépistage massif devrait dépasser le milliard de francs. Le Conseil fédéral prendra sa décision le 12 mars après consultation des cantons
Le Conseil fédéral entend renforcer massivement le dépistage pour accompagner les assouplissements prévus. Pour favoriser la multiplication des tests, il propose que la Confédération prenne en charge le coût de tous les dépistages. Les entreprises et les écoles devront réaliser des tests répétés afin de prévenir et de détecter aussi tôt que possible les flambées de coronavirus. Les entreprises qui testent régulièrement leurs employés pourront être exemptées de l’obligation de quarantaine pour les personnes-contacts. Dès que les autotests seront suffisamment fiables, le Conseil fédéral propose d’en offrir cinq par mois à chaque personne. Et afin que chacun puisse se faire dépister sans attendre, tous les tests réalisés dans les pharmacies et les centres de dépistage seront gratuits, y compris pour les personnes non symptomatiques. Le coût de cette campagne de dépistage massif devrait dépasser le milliard de francs. Le Conseil fédéral prendra sa décision le 12 mars après consultation des cantons.
Pour pouvoir casser de manière ciblée les chaines de contamination, il faut pouvoir identifier rapidement les personnes infectées, ce qui fait des tests un pilier de la lutte contre la pandémie. Les capacités de dépistage et des laboratoires étant désormais suffisantes et les autotests bientôt disponibles, le Conseil fédéral entend étendre le dépistage gratuit à toute la population. Il s’agit ainsi d’appuyer le redémarrage progressif de la vie économique et sociale. La prévention et la détection précoce des flambées locales sont d’autant plus importantes que les souches de virus plus contagieuses ne cessent de se propager.
Tests gratuits dès le 15 mars
Le Conseil fédéral a renforcé à plusieurs reprises sa stratégie de dépistage. Actuellement, la Confédération finance non seulement le dépistage des personnes symptomatiques, mais aussi celui des personnes non symptomatiques dans les EMS et les écoles, ainsi que dans le cadre de la lutte contre les flambées locales. A partir du 15 mars, il est prévu qu’elle prenne aussi en charge le coût de tous les autres tests.
Tests répétés dans les entreprises et les écoles
Les personnes les plus mobiles, à savoir les salariés des entreprises et les élèves, doivent être testées fréquemment par le biais de prélèvements salivaires, analysés ensuite de manière groupée (pooling). Avec ce type de dépistage, les différents échantillons prélevés ne sont pas analysés individuellement, mais de manière combinée en tant qu’échantillon composite, ce qui permet de réduire considérablement le matériel et le temps nécessaires. La réalisation de tests répétés dans les entreprises ne vise pas à remplacer les plans de protection, mais à renforcer encore la protection du personnel. A noter que la participation à ce type de dépistage sera facultative. Les cantons devront pouvoir exempter les entreprises qui testent fréquemment leurs employés de l’obligation de quarantaine pour les personnes-contacts.
Des autotests pour tout le monde
Dans la lutte contre la pandémie, la Suisse a notamment misé, dès le départ, sur la responsabilité individuelle de la population. Le Conseil fédéral entend continuer sur cette voie en facilitant l’accès aux autotests. Tout le monde doit pouvoir se faire tester régulièrement, même sans présenter de symptômes. L’idée est que chaque personne qui le souhaite puisse bénéficier de cinq autotests par mois. Ceux-ci n’ont toutefois pas encore été validés par l’Office fédéral de la santé publique faute d’informations suffisantes quant à leur utilisation chez les personnes non symptomatiques. Le Conseil fédéral propose donc que la Confédération prenne aussi en charge le coût de tous les tests rapides effectués en pharmacie et dans les centres de dépistage, y compris pour les frontaliers.
Une stratégie qui comporte aussi des risques
Cette campagne de dépistage massif pourrait induire certains risques, d’une part parce que les résultats des tests ne représentent qu’un instantané de la situation et, d’autre part, parce que les autotests sont nettement moins fiables que les tests PCR. Un résultat négatif ne doit pas donner à la personne un sentiment de sécurité infondé ni l’inciter à se conduire déraisonnablement. Le port du masque et le respect des distances restent essentiels. Enfin, il est primordial que les personnes ayant reçu un résultat positif après un autotest ou un test rapide réalisent un test PCR et s’isolent immédiatement. Il reste encore à évaluer s’il est possible de conditionner certains accès ou la participation à certaines manifestations à un résultat de test négatif.
Un coût estimé à un milliard de francs
Cette campagne de dépistage, fondée sur la loi COVID-19, dont la validité est limitée à la fin de l’année, devrait coûter plus d’un milliard de francs en 2021.
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