Le Suisse exige que les responsables des attaques dans le nord soient traduits en justice

Le ministère suisse des Affaires étrangères a réagi après les attaques dans le nord où un policier a été tué et trois blessés.

A travers un message sur Twitter, le ministère suisse des Affaires étrangères a appelé au calme.

“La Suisse condamne fermement les terribles attaques contre la police du Kosovo et appelle au calme. Les responsables de ces actes de violence doivent être traduits en justice”, affirme la réaction.

https://x.com/SwissMFA/status/1705980354153115708?s=20

EDA

ATELIER DE PRÉPARATION À LA RETRAITE

Atelier d’information et de préparation à la retraite pour personnes migrantes
Lausanne, mercredi 11 octobre 2023

  • Comment fonctionne le système des retraites?
  • Quand puis-je prendre ma retraite en Suisse et dans mon pays d’origine?
  • Que se passe-t-il avec mon deuxième pilier si je quitte la Suisse?
  • Faut-il ou non que je retire mon capital?

Des questions que toutes et tous les futurs retraités issus de la migration se sont posés un jour ou l’autre !

C’est pourquoi le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) invite les Lausannois·es âgé·e·s entre 58 et 64 ans à un atelier d’information gratuit  le 11 octobre.

Lors de cette soirée, une spécialiste répondra à vos questions, en albanais.

Infos détaillées et inscription sur www.lausanne.ch/ateliers-retraite ou par téléphone au 021 315 72 45.

Les statistiques d’asile pour le mois d’août 2023

Durant le mois d’août 2023, 3001 demandes d’asile ont été déposées en Suisse, soit 832 de plus qu’en juillet (+ 38,4 %). Par rapport à août 2022, ce nombre est en hausse de 955 unités. Les requérants venaient principalement de Turquie et d’Afghanistan. En outre, au cours du mois sous revue, le statut de protection S a été accordé à 1966 personnes ayant fui l’Ukraine et a pris fin dans 1821 cas.

Les principaux pays de provenance des personnes ayant déposé une demande d’asile en Suisse en août étaient la Turquie avec 777 demandes (224 de plus qu’en juillet), l’Afghanistan (737 demandes ; +259), l’Érythrée (233 demandes ; +69), la Syrie (165 demandes ; +62) et l’Algérie (152 demandes ; +11).

Sur les 3001 demandes présentées au cours du mois sous revue, 2454 étaient des demandes primaires (contre 1818 en juillet 2023), c’est-à-dire des demandes présentées indépendamment d’autres personnes ayant déjà requis une protection. Les personnes qui ont formulé une telle demande en août 2023 venaient principalement de Turquie (642 demandes, +187), d’Afghanistan (636 demandes, +191), d’Algérie (149 demandes, +10), du Maroc (111 demandes, +17) et de Syrie (110 demandes, +31). Les demandes secondaires, pour leur part, font suite à des demandes d’asile déjà enregistrées (dans le cadre, p. ex., de naissances, de regroupements familiaux ou de demandes multiples).

Demandes d’asile réglées en première instance

Durant le mois d’août 2023, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a traité 2262 demandes d’asile. Parmi elles, 595 ont abouti à une décision de non-entrée en matière (dont 517 sur la base de l’accord de Dublin), 621 à l’octroi de l’asile et 447 à une admission provisoire accordée en première instance. Le nombre de cas en suspens en première instance s’élève à 13 645, soit 819 de plus qu’en juillet.

Départs

En août toujours, 1425 personnes ont quitté la Suisse sous le contrôle des autorités ou ont été renvoyées dans leur pays de provenance ou dans un État tiers. La Suisse a demandé à d’autres États Dublin de prendre en charge 1167 requérants. Parallèlement, 188 personnes ont été transférées vers l’État Dublin responsable du traitement de leur demande d’asile. La Suisse a, quant à elle, reçu 312 demandes de prise en charge émanant d’autres États Dublin, et 75 personnes ont été transférées sur son territoire.

Ukraine : statut de protection S (procédure spéciale)

En août 2023, 2286 personnes en provenance d’Ukraine ont déposé une demande de statut de protection S. Durant la même période, ce statut a été accordé à 1966 personnes, refusé à 75 autres qui ne remplissaient pas les critères et levé dans 1821 cas, au motif que les intéressés avaient quitté la Suisse. Dans l’ensemble, depuis l’activation du statut S, celui-ci a déjà pris fin pour 15 910 personnes et la fin du statut est en cours d’examen pour 4168 autres. Fin août, 65 406 personnes bénéficiaient du statut S.

/admin.ch/

Naim Smakiqi : Ensemble, nous écrirons l’histoire des élections du 22 octobre

Naim Smakiqi fait partie d’un petit nombre d’hommes politiques d’origine albanaise qui sont entrés dans la course aux élections pour le Parlement fédéral suisse, qui se tiendront le 22 octobre. Il est candidat du Parti socialiste (SP), vit à Renens, Canton de Vaud.

Dans l’interview pour Albinfo.ch, Smakiqi parle de ses objectifs lors de ces élections, des enjeux sur lesquels il se concentre, en tant que participant aux élections, de l’intégration de la communauté albanaise en Suisse et dans son canton, de la probabilité que cette fois les Albanais aient une représentation au Parlement de la Suisse, etc.

Albinfo.ch : Vous avez été nommé par votre parti, le SP, comme candidat aux élections fédérales (pour le Conseil national) du 22 octobre de cette année. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous essayer au niveau national ?

Smakiqi : J’ai toujours voulu contribuer au bien-être de tous les citoyens, sans distinction de langue, de culture ou de race.

C’est mon deuxième mandat en tant que conseiller communal à la commune de Renens et mon engagement pour un mieux vivre pour tous pour une réelle intégration. Vu l’augmentation récente et vertigineuse du prix des articles de première nécessité et l’augmentation drastique du prix des loyers, je vais m’engager de mon mieux et chercher tous les moyens possibles d’aider plus de la moitié de la population en dessous de la classe moyenne.

Albinfo.ch : Votre parti vous a proposé de participer aux élections nationales et vous y avez répondu en sollicitant son soutien. Cependant, la communauté albanaise a aussi son propre intérêt dans ces élections. On pense que les conditions sont déjà en place pour avoir un ou plusieurs politiciens d’origine albanaise au parlement. Partagez-vous cet avis ?

Smakiqi : Bien sûr, c’est mon engagement au sein du parti socialiste. Je tiens en même temps à adresser un remerciement particulier à tous mes collègues du parti qui m’ont fait confiance pour être candidat aux élections nationales. J’ai beaucoup de soutien du parti.

Bien sûr, la communauté albanaise a son propre intérêt dans ces élections nationales, et je vous appelle également à voter pour les candidats albanais.

Il n’y a pas de chiffres exacts, mais on estime qu’environ 300 000 Albanais vivent dans l’État suisse. Ainsi, je pense que ça fait longtemps que cette communauté aurait dû avoir bien plus qu’un député au Parlement suisse.

Albinfo.ch : Comptez-vous beaucoup sur le soutien de la communauté albanaise dans ces élections ou pensez-vous avoir une assise solide parmi les électeurs traditionnels de votre parti ?

Smakiqi : Le Parti socialiste est assez puissant dans le canton de Vaud et a fait un excellent travail en aidant de nombreuses familles aux revenus modestes et la population d’origine étrangère. C’ est aussi la qualité première du parti de la politique sociale donc j’attends le soutien de tous pour devenir plus fort et avoir une voix plus forte à Berne.

Albinfo.ch : Que promettez-vous à la communauté albanaise (ou à d’autres, issues de l’immigration) au cas où vous seriez élu député ? Pouvez-vous nous dire, en quelques mots : pourquoi un Albanais, une personne ayant le droit de vote en Suisse, devrait-il voter ? Y a-t-il des domaines spécifiques dans lesquels vous vous engagez à être particulièrement engagé à cet égard ?

Smakiqi : Même si nous sommes l’une des plus grandes communautés en Suisse, nous n’avons pas de député au parlement aujourd’hui. Cela devrait changer le 22 octobre. Comme je l’ai mentionné précédemment, je plaiderai pour le pouvoir d’achat des citoyens, un prix abordable pour l’assurance maladie, l’intégration pour tous et surtout la création d’une instance publique de contrôle des loyers et la création de plus de coopératives pour construire des installations de logements abordables pour tous des familles.

Albinfo.ch : Il ne reste que 2 mois avant les élections. Avez-vous fait le plan de votre campagne électorale ? Si oui, à quoi ça ressemble, en bref ? Avez-vous prévu des rencontres avec la communauté albanaise ici ou avec d’autres communautés ?

Smakiqi : Nous avons commencé la campagne dans diverses réunions avec toutes les communautés, je participe aux manifestations invitées par diverses associations et communautés.

Nous avons également un plan détaillé du parti. Jusqu’à présent je suis très satisfait des attentes et des communications que je développe dans tout le canton de Vaud, j’ai aussi un merci tout particulier pour la communauté albanaise.

Albinfo.ch : Des mots avec lesquels vous voudriez vous adresser à la communauté albanaise, à savoir les lecteurs d’Albinfo.ch à l’occasion de votre course au Parlement suisse ?

Smakiqi : Pour tous les Albanais ayant le droit de vote, n’oubliez pas de voter, motivez tous vos proches à le faire. Voter signifie s’engager pour une vie meilleure avec plus de droits et plus d’égalité sociale pour tous.

J’espère que vous serons ensemble en Octobre afin d’écrire la réalité.

Qui est Naim Smakiqi ?

Je m’appelle Naim Smakiqi, je suis marié et j’ai 3 enfants. Mon engagement en politique a commencé il y a 8 ans, avec mon élection comme conseiller communal dans la commune de Renens, dans le canton de Vaud. Je suis très actif à la direction du parti et je suis engagé auprès de la commune dans les activités pour les jeunes, pour une véritable insertion pour plus d’activités sportives et contre les discriminations. Je suis également co-fondateur, avec mon épouse, de l’association “Dona” qui a pour but l’intégration des femmes dans la vie sociale suisse.

 

“Stop à Prishtina” : l’édition d’été du magazine albinfo.ch

Le dernier numéro du magazine Albinfo.ch est disponible. Comme à son habitude à cette période de l’année, le numéro se concentre sur les vacances d’été de la diaspora. La rédaction s’est concentrée sur Pristina, la capitale du Kosovo. Par conséquent, le titre “Stop à Prishtina” occupe la couverture du magazine et l’éditorial de ce numéro.

L’aéroport de Prishtina est le premier point de rencontre pour la grande majorité, pas seulement des citoyens du Kosovo, lorsqu’ils prennent la route pour le Kosovo.

Des dizaines d’avions y atterrissent chaque jour depuis de nombreuses régions du globe, principalement de Suisse, d’Allemagne, d’Autriche, où se trouvent la plupart de nos lecteurs.

Dès lors, le message “Stop à Prishtina” prend toujours le sens d’établir le premier contact avec la patrie, pour de nombreux habitants de la diaspora. Prishtina, pour beaucoup d’entre nous qui vivent à l’étranger, est nom auquel nous associons nostalgie et souvenirs de jeunesse.

Sous ce slogan, le magazine établit une présentation diversifiée de l’offre touristique, culturelle et culinaire de la capitale du Kosovo. Dans un grand nombre d’articles rédigés exclusivement par nos journalistes et collaborateurs, différentes perspectives de cette offre sont dévoilées en détail.

Pour avoir une idée complète de ce dont il s’agit, lisez le numéro spécial d’albinfo.ch, que vous trouverez comme d’habitude dans de nombreux lieux fréquentés par les Albanais en Suisse et dans les avions Chair (Air Prishtina).

Dans ce numéro spécial, vous y trouverez également des chroniques ainsi que des sujets issus de la culture, du sport, des affaires, etc.

La rédaction d’albinfo.ch souhaite à tous les lecteurs d’agréables vacances en leur recommandant de faire un stop à Prishtina !

 

 

 

Edona Duhanaj demande l’égalité des chances dans l’éducation

Le système éducatif suisse est confronté à de nombreux défis en matière d’égalité des chances, et le rôle des parents y est central. Dans un entretien germano-albanais avec Edona Duhanaj, pédagogue, des questions importantes concernant le soutien linguistique, les inégalités en matière d’éducation et les défis à relever à l’école ont été examinés en détail.

albinfo.chPourriez-vous nous décrire votre parcours scolaire et de ce qui vous a motivé à vous impliquer dans le secteur de l’éducation et de la formation ?

Duhanaj : Peu de temps avant mon sixième anniversaire, j’ai immigré en Suisse avec ma mère et mes deux frères (à l’époque) dans le cadre d’un regroupement familial pendant la guerre du Kosovo. Mon père vit et travaille ici depuis les années 1980.

Nous sommes arrivés à la fin de l’été et l’école avait déjà commencé. Comme je savais déjà écrire et compter, à mon arrivée, j’ai été affectée au 2e niveau de la maternelle (préscolaire). Je m’en suis bien sortie même si l’Allemand constituait une barrière au début.

Cependant, pendant ma scolarité obligatoire, j’ai constamment eu l’impression que mes performances globales étaient moins bien notées que celles de mes camarades de classe. Cela est devenu plus clair à la fin du cycle secondaire (après la sixième année) lors du passage au gymnase. Par exemple, je me souviens encore quand j’ai voulu passer de ce cycle scolaire à l’école de district (pré gymnasiale)*. Même si ma note était de 5,2, mon professeur de l’époque avait conseillé à mes parents de ne pas changer d’école. Son raisonnement était qu’il valait mieux être un bon élève d’école seconaire qu’un mauvais collégien (…). *Le niveau primaire supérieur dans le canton d‘Argovie est divisé en trois types d’écoles Realschule, Sekundarschule et Bezirksschule, la Realschule étant la plus basse et la Bezirksschule le type d’école le plus élevé (progymnasium).

Finalement, et heureusement, mes parents ont gagné et j’ai terminé mes études secondaires avec succès. J’ai ensuite bouclé mon apprentissage par une licence professionnelle et travaillé pendant une courte période dans le secteur commercial pour financer mon baccalauréat. Plusieurs facteurs ont joué dans la décision de faire d’abord un apprentissage avec une qualification professionnelle et de n’étudier que plus tard : d’une part, je viens d’une famille modeste et ouvrière dans laquelle aucune fille n’a étudié auparavant. Mon père a par ailleurs longtemps été le seul soutien de famille, tandis que ma mère s’occupait de mes grands-parents qui avaient besoin de soins à la maison. Parallèlement, mes trois jeunes frères et sœurs fréquentaient l’école obligatoire ou étaient encore en formation professionnelle. Il était donc clair pour moi que qu’il ne fallait pas le charger (le père) davantage.

Après avoir obtenu un baccalauréat en éducation, j’ai travaillé comme professeur de classe dans le canton de Zurich. À côté, j’ai poursuivi ma formation en m’impliquant dans divers domaines scolaires sur le thème de l’inégalité scolaire, de la migration et de l’apprentissage d’une langue secondaire. . J’ai su dès lors que je voulais faire un master approfondi dans ce domaine. Ainsi, après plusieurs années de pratique professionnelle, j’ai décidé d’étudier les sciences de l’éducation. J’ai continué à travailler comme enseignante pendant mes études de maîtrise. C’était parfois très difficile.

Étudier les sciences de l’éducation a été pour moi un immense enrichissement tant sur le plan personnel que professionnel. Non seulement au niveau du contenu mais également pour les conférenciers. Au cours de cette période, je me suis de plus en plus impliquée dans les questions de politique de l’éducation et j’ai développé un intérêt pour l’enseignement. De fil en aiguille, cela m’a donné l’opportunité d’apprendre les modules de travail scientifique et de communication à l’institut pour l’école primaire dans le domaine des sciences sociales et de l’éducation de la Haute école pédagogique de Berne, au niveau bachelor.

Au cours de la prochaine année universitaire, je serai transféré à l’Université d’éducation de St. Gallen où je travaillerai à l’Institut du niveau secondaire I, dans le domaine des sciences de l’éducation, pour divers modules pédagogiques scolaires en tant que chargé de cours au niveau bachelor et master. Je suis vraiment impatiente d’y être!

albinfo.ch : Dans quelle mesure le système éducatif suisse est-il conçu pour garantir l’égalité des chances ? Y a-t-il vraiment des différences dans les opportunités d’éducation entre les différents districts scolaires, et quel rôle joue le contexte éducatif familial ?

Duhanaj : Au niveau de la politique d’éducation, l’égalité des chances constitue un objectif éducatif, vers lequel les écoles primaires devraient être orientées et qui devrait éviter toute forme de discrimination. La réalité est malheureusement différente. Des études menées dernières années montrent que les enfants issus de familles en particulier moins favorisées sont généralement moins bien notés que ceux issus de familles plus favorisées, quels que soient leurs résultats réels. Cela a un impact sur la sélection : les enfants issus de familles socialement défavorisées ont tendance à être affectés à des niveaux scolaires inférieurs.

L’ethnicité et le sexe semblent également influer sur la réussite scolaire. L’interaction de ces trois (et d’autres) catégories défavorisées accroît également l’inégalité (scolaire). Les garçons issus de milieux défavorisés et immigrés semblent particulièrement touchés : dans notre système éducatif, ils en ressort qu’ils sont qualifiés comme des “perdants scolaires”.

Le lieu de résidence semble également jouer un rôle important en termes d’égalité des chances en matière d’éducation. L’exemple suivant le montre :

Le pourcentage d’enfants en difficulté d’apprentissage varie fortement d’un canton à l’autre (mais aussi d’une commune à l’autre et d’une école à l’autre). Dans le canton d’Appenzell Ausseroden, par exemple, un enfant sur 200 et dans le canton de Vaud un enfant sur 25 sont classés comme ayant un “trouble d’apprentissage”.

Le « handicap (dans l’apprentissage) » est socialement construit, ce qui veut dire qu’il signifie quelque chose de différent dans différents endroits et à différents moments. Cependant, il arrive aussi en Suisse que, selon la localisation, les communes fournissent des numéros différents ou fournissent peu de ressources d’accompagnement et c’est aussi la raison pour laquelle les différences apparaissent.

De plus, le rapport sur l’éducation de cette année (2023) en Suisse montre que les enfants issus de familles défavorisées et issus de l’immigration sont beaucoup plus susceptibles de recevoir une éducation spéciale, tandis que beaucoup plus d’enfants sans origine immigrée sont intégrés dans des écoles “normales”. Ceci est tellement problématique, car on peut supposer que les enfants qui terminent leur scolarité obligatoire à l’aide de mesures d’intégration peuvent obtenir une qualification secondaire supérieure. D’autre part, il est prévu que la formation professionnelle de base ne soit rendue possible que dans des cas exceptionnels pour les écoles spéciales qui ont eu un programme adapté. Ainsi, assurer l’égalité des chances reste l’un des défis les plus importants et les plus importants du système éducatif.

albinfo.ch : En tant que parent, comment gérez-vous le cas où votre enfant se sent injustement évalué à l’école ou défavorisé par un enseignant en général ? Comment ouvrez-vous un tel sujet avec l’enfant, comment agissez-vous et comment apprenez-vous à votre enfant à clôturer ce sujet sans qu’il devienne le sujet principal durant le déjeuner ?

Duhanaj : Je pense que dans de telles situations, il est important d’en parler d’abord à l’enfant et de clarifier pourquoi il se sent ainsi. Ensuite, et dès que possible, une conversation de clarification doit avoir lieu avec l’enseignant concerné afin de ne pas créer d’insatisfaction. Une telle situation n’aide personne et a surtout pour conséquence des tensions auprès des enfants qui restent inexprimées. Ils ne savent pas comment les gérer dans la vie scolaire de tous les jours.

Les parents doivent également prendre en compte à l’avance les conséquences de ce désavantage pour l’enfant afin qu’ils puissent inclure des exemples concrets dans le débat sur l’école. Par exemple, en ce qui concerne les notes, il est utile d’emporter avec vous des listes de contrôle des objectifs d’apprentissage et de demander à l’enseignant concerné d’expliquer toute ambiguïté. Si cela ne vous aide pas, le travailleur social de l’école est une bonne porte où frapper. Dans le cas de conflits interpersonnels surtout, il est logique d’impliquer l’assistante sociale de l’école. Chaque école dispose de tels points de contact, où l’enfant peut se rendre selon ses besoins, seul ou accompagné. Le travail social scolaire est soumis à un devoir de confidentialité et peut servir d’intermédiaire entre les parties dans de tels cas. Mais il est bien plus important qu’elle soit formée pour aborder des sujets difficiles d’une manière adaptée aux enfants.

albinfo.ch : Étant donné qu’il y a beaucoup de parents qui ne connaissent pas le système scolaire suisse et qui sont confrontés à divers problèmes, il serait utile de créer une “ligne téléphonique-hotline” en allemand et en albanais. De nombreux parents restent dans une sorte d’impasse en raison d’un manque de connaissances. Pensez-vous qu’il serait utile et faisable de fournir un tel soutien ou cela existe-t-il déjà ?

Duhanaj : Malheureusement, ce ne sont pas des pas des cas isolés et c’est plutôt un problème structurel. Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas le système scolaire suisse. C’est pourquoi il y a un besoin d’offres « à bas seuil » dans les écoles où les parents peuvent obtenir de l’aide et des informations gratuitement. Il est également utile que ces offres soient faites par des personnes qui ont des antécédents similaires et avec lesquelles les élèves et les parents peuvent s’identifier. Par exemple, les personnes issues de l’immigration connaissent les barrières (également interculturelles) du système scolaire et peuvent servir de médiateurs.

albinfo.ch: L’allemand comme seconde langue est fermement ancré dans Lehrplan 21 (Plan d’études 21). Quelle est l’importance d’un soutien linguistique réussi pour les enfants et quelles conséquences négatives peuvent survenir si l’apprentissage de l’allemand pendant la scolarité obligatoire échoue ?

Duhanaj : En général, les parents devraient parler à leurs enfants dans la langue qu’ils connaissent le mieux. Ceci est basé sur le principe des structures cognitives linguistiques existantes sont, pour ainsi dire, transférées à de nouvelles langues. Cependant, une base solide est requise. Cette base, ce sont les parents qui doivent la transmettre à l’enfant. Cependant, une fausse idée dit que l’enfant a encore suffisamment de temps pour apprendre la langue de l’école lorsqu’il entre à la maternelle. C’est ce que j’entends de plus en plus ces derniers temps par de nouveaux parents dans notre culture. À la maternelle, l’enfant aura déjà des lacunes linguistiques qui ne pourront être comblées par le primaire. De plus, des compétences linguistiques scolaires insuffisantes ou inexistantes dans la période préscolaire peuvent avoir d’autres effets négatifs. Par exemple, cela peut signifier que l’enfant n’a pas le courage de parler et a donc du mal à se connecter. Il est donc logique que, par exemple, l’albanais, le turc, le croate (ou une autre langue familiale) soit parlé à la maison et que la langue de l’école soit pratiquée de manière cohérente dans d’autres contextes, par exemple lorsque l’enfant joue avec des pairs, lorsqu’ils cuisinent ensemble ou lors d’autres activités.

(Driter Gjukaj)

Rinor Abazi remporte le prix prestigieux “Démocratie dans la société”, en Suisse

La remise du prix pour son excellent travail dans le domaine de la démocratie et de la société par les membres du Conseil fédéral suisse et par la Fondation pour la démocratie à Berne fait la fierté de Rinor Abazi. Dans l’entretien pour albinfo.ch, Abazi parle de l’importance de ce prix pour lui et pour la communauté albanaise en Suisse.

Albinfo.ch : Comment vous décririez-vous ?

Abazi : Je m’appelle Rinor Abazi, j’ai 18 ans, j’habite le canton de Berne, je suis originaire de Theranda, au Kosovo. Je viens de terminer l’école française de Biel/Bienne avec la mention “très bien” avec une moyenne générale de 5,4. J’ai choisi l’économie et le droit comme matières optionnelles et je poursuivrai mes études dans le domaine des sciences économiques à l’Université de St. Gall. De plus, j’ai participé à des concours de débats tels que “Youth Debate” en Suisse et j’ai obtenu du succès au niveau régional.

Albinfo.ch : Quelles étaient vos motivations pour rédiger un article dans le domaine de la justice sociale et les recherches sur l’injustice ?

Abazi : En tant qu’Albanais, pendant la plus grande partie de notre histoire, nous avons été exposés à des injustices et à des abus sociaux. Nos adversaires ont toujours tenté de dissimuler ces injustices au monde et ont réussi en grande partie à nous faire taire. Je pense qu’il est à présent temps pour nous d’agir et de nous défendre au niveau académique, surtout quand ces injustices comme la passivation des adresses des résidents albanais subsistent (violation politique et statistique intentionnelle des citoyens d’une minorité), même à l’époque où nous parlons. Je pense que nous ne devons plus laisser les autres écrire notre histoire, comme ils l’ont fait au cours des quatre derniers siècles. Au contraire, nous devons nous affirmer et obtenir justice pour les injustices que d’autres nous ont faites tout ce temps, en écrivant et en racontant au monde les abus auxquels certains de nos compatriotes ont été confrontés. J’ai eu l’occasion d’écrire sur un tel sujet dans le cadre de mon projet de diplôme.

Albinfo.ch : Comment pensez-vous que de tels prix et travaux de recherche peuvent influencer la sensibilisation aux injustices sociales et apporter des changements positifs ?

Abazi : les prix et les travaux de recherche jouent un rôle décisif lorsqu’il s’agit de sensibiliser aux injustices sociales et d’apporter des changements positifs. En reconnaissant et en honorant les personnes qui se consacrent à la recherche et à la résolution de problèmes de société, ces prix placent recherche comme un catalyseur du changement social.

Premièrement, je crois que ces prix attirent l’attention sur les domaines de recherche spécifiques qui ont été reconnus et mettent en lumière les injustices sociales qui pourraient autrement être ignorées ou négligées. Ils créent des plateformes de discussion et de diffusion des résultats et donnent à un public plus large la possibilité de prendre conscience des défis auxquels sont confrontées les communautés marginalisées ou les groupes sous-évalués.

De plus, je crois que les prix et les articles de recherche peuvent créer un effet domino qui inspire les autres à agir et à contribuer à un changement positif. Lorsque les gens voient leurs concitoyens reconnus pour leurs efforts dans le but d’éliminer l’injustice sociale, cela éveille un sentiment de possibilité et motive les autres à se joindre à ce sacrifice.

On peut dire que des prix et des articles de recherche comme ceux-ci ont le pouvoir de sensibiliser aux injustices sociales. Ils attirent l’attention sur des questions importantes, amplifient la voix des chercheurs, inspirent les autres à agir et facilitent la collaboration et le dialogue. En reconnaissant et en honorant ceux qui se consacrent à la recherche et à l’élimination de l’injustice sociale, ces prix contribuent à bâtir une société plus juste.

Albinfo.ch : Concernant l’importance du bilinguisme et de la conscience historique pour l’avenir de la diaspora albanaise, quel message souhaiteriez-vous adresser spécifiquement aux parents et enseignants de langue et de culture albanaises?

Abazi : Aux parents et enseignants de la langue et de la culture albanaises, je veux souligner la grande importance du bilinguisme et de la conscience historique pour l’avenir de la diaspora albanaise en Suisse et au-delà.

Le bilinguisme joue un rôle important dans le maintien du riche patrimoine culturel du peuple albanais. Notre langue nous rend uniques et fiers d’être Albanais. Faire en sorte que les nouvelles générations apprennent la langue albanaise face à ce qui domine dans leur environnement.

La conscience historique est également importante pour l’avenir de la diaspora albanaise. Comprendre l’histoire, les difficultés et les succès de notre communauté est essentiel pour préserver notre identité culturelle et rendre autonomes les générations futures. La conscience historique aide l’individu à défier les stéréotypes, à lutter contre la discrimination et à créer une vision de soi qui correspond à nos expériences. En créant notre propre histoire, nous créons un sentiment de résilience, de fierté et de continuité culturelle dans la diaspora albanaise. C’est ainsi que nous nous souvenons d’où nous venons.

Driter Gjukaj

Un albanais au poste de président du Conseil Communal de Moudon

Gzim Rama a été élu Président du Conseil Communal de la Commune de Moudon à la majorité des voix. C’est la première fois qu’un homme politique d’origine albanaise est élu à un si haut niveau. Cette étape intervient après son élection au poste de vice-président de ce Conseil il y a un an. La plate-forme médiatique albinfo.ch (en ligne et print) s’est entretenue avec l’homme politique albanais de Medvegja. Rama à officiellement entamé son poste de Président du Conseil Communal de cette commune du canton de Vaud dès le 1er juillet 2023.

Albinfo.ch : Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’obtenir une haute fonction dans votre commune, surtout lorsqu’il s’agit d’un politicien d’origine étrangère ?

Gzim Rama : C’est bien sûr un très grand privilège et je suis aussi très heureux et fier, tout d’abord pour ma famille, mes amis et toute la communauté, dont mon parti politique le Parti Socialiste. Bien évidemment, cela me rend encore plus fier en tant qu’homme politique d’origine étrangère (j’ai aussi la nationalité suisse) puisse occuper le poste de Président du Conseil communale dans une commune comme Moudon, où je suis l’un des premiers albanais à exercer ce poste, et si je ne m’y trompe pas, peut-être dans le canton de Vaud, ainsi qu’en Suisse romande.

Albinfo.ch : Comment se fait-il que vous soyez arrivez à ce poste-là ?

Gzim Rama : C’était une de mes ambitions et des envies que j’avais il y a des années, mais surtout une grande volonté de mes confrères du Parti Socialiste, puisque j’ai également été le président de cette entité politique à Moudon depuis 2020. J’ai démissionné de ce poste à présent, afin de pouvoir me consacrer pleinement à mon nouveau rôle. Cependant je remercie tous les conseillères et conseillers moudonnois qui m’ont accordé leur confiance pour ce poste le 27 juin, que j’espère ne pas les décevoir.

Albinfo.ch : Depuis combien de temps êtes-vous engagé en politique ?

Gzim Rama : En fait, j’ai grandi avec la politique, comme la plupart d’entre nous quand nous étions petits, nous avons eu de nombreux débats politiques au sein de nos familles et de la société. Mais en pratique, je suis actif depuis 2017 et en tant que conseiller depuis 2019. Aux élections communales de 2021, j’étais très fier d’avoir obtenu le résultat de conseiller d’origine étrangère le plus voté.

Albinfo.ch : Combien d’habitants compte votre commune et combien d’entre eux sont d’origine étrangère ?

Gzim Rama : Moudon compte 6230 habitants, 55% Suisses, 45% étrangers, et nous avons 86 nationalités différentes. 10% sont Albanais, ce qui signifie qu’un habitant sur dix est albanais.

Albinfo.ch : Vous faites partie de cette législature depuis 2021, qu’avez-vous accomplis pour les Albanais de cette commune, mais également pour les autres ?

Gzim Rama : En fait, faire quelque chose uniquement pour les personnes d’origine albanaise ou pour toute autre nationalité est très difficile, car cela ne dépend malheureusement ou heureusement pas seulement de moi ou de certains, mais de tous le conseillés au sein du conseil communal, et il est évident que je représente tous les habitants de ma commune qui m’ont accordé leurs confiances. Mon souhait est de pouvoir créer une école pour notre jeunesse de langue maternelle albanaise. Il y a 20 ans, une école albanaise fonctionnait déjà bien au sein de la commune, mais le manque d’intérêt de la part des parents a engendré sa fermeture.

Moi ainsi que mes camarades du parti, on essaye toujours de mettre en avant les valeurs de notre parti et principalement l’humain au centre des intérêts, ainsi que notre commune avant tout.

Je pense qu’une des choses que j’ai faites pour les Albanais, et pas seulement pour ma commune, mais peut-être dans le canton de Vaud, ainsi qu’en Suisse, voir au-delà des frontières, principalement au Kosovo, c’est de les représenter et de les rendre fiers. Ainsi, je les encourage à ne pas abandonner car avec de la volonté et un travail acharné, même nous, les Albanais, pouvons obtenir des postes, qu’il y a quelques années, été inimaginables.

 

Qui est Gzim Rama ?

Je suis né le 18.05.1988, dans la municipalité de Medvegja (est du Kosovo, qui se trouve en Serbie). Je suis marié et j’ai une fille de 9 ans. J’ai émigré en Suisse à l’âge de 10 ans pendant la guerre du Kosovo.

Je suis diplômé d’une école du commerce de détail ou j’ai fait une formation spécialisée. Je suis aussi expert pour les examens pratiques pour l’obtention du diplôme CFC. Je suis également enseignant auprès des apprentis pours les cours interentreprise dans le commerce de détail. Actuellement je suis représentant commercial, toujours dans le même milieu de la branche.

Je parle 3 langues : l’albanais, le français et l’allemand.

 

Fin de la première journée de visite des représentants du Forum de la Construction Suisse-Kosovo

Une rencontre entre de prestigieux entrepreneurs suisses et des entreprises kosovares du secteur de la construction et de la technologie a eu lieu à Prishtina, au Kosovo.

Ce projet fait suite au succès de la coopération du Forum de la construction Suisse-Kosovo qui s’est tenu en décembre 2022 à Lausanne.

Vizitë në kompaninë Kutia në Prishtinë

La plateforme médiatique albinfo.ch online&print, sous la direction de Sevdail Tahiri et Bashkim Iseni, en tant que représentants de la structure Swissko, a invité le célèbre entrepreneur albanais Avni Orllati (groupe Orllati) à se joindre à cette initiative. Ils sont accompagnés d’une délégation de dirigeants de grandes entreprises suisses comprenant Sébastien Lamuniere, CEO d’Edipresse Groupe SA, Pierre Lamuniere, CEO de Lamuniere Holding SA, Jean-Marc Probst, Administrateur de Probst Group Holding SA et Pierre-Marcel Favre des Editions Favre.

Les co-organisateurs de ce projet sont USAID, qui a planifié l’agenda de cette visite qui a pour objectif de reconnaître le potentiel des entreprises kosovares : ce qu’elles offrent, la capacité économique et les possibilités de coopération entre la Suisse et le Kosovo.

Jeudi 22 juin, cette délégation a visité les entreprises MetDaan, Starlabs, Speex et Kutia dans leurs installations. Ces sociétés ont dévoilé leurs programmes, leurs réalisations et plans de développement dans le secteur de la technologie (I.T).

Vizitë në kompaninë Speex në Prishtinë

Plus tard, afin de se familiariser avec l’histoire de la capitale et du pays, la visite s’est poursuivie au Musée national puis au bâtiment des médias du Klan Kosova, dans le but de présenter un autre aspect, également important, que les médias occupent dans le développement de bonnes relations entre les deux États.

Au cours de cette première journée, les représentants suisses ont été satisfaits du changement et du développement opéré par la capitale Pristina et en particulier celui des entreprises dans le domaine de la construction, du mobilier et du design. Ils demeurent impressionnés par les programmes des entreprises technologiques. Ainsi, le feu vert a été donné pour créer des relations de travail qui auront pour but de créer une entrée sur le marché concurrentiel suisse.

La visite se poursuivra vendredi avec de nombreuses rencontres entre la délégation et des entreprises prêtes à présenter leurs valeurs, produits et services de haute qualité.

Autore: Alisa Buzhala

Vizië në Shkolla Digjitale dhe StarLabs
Vizita vazhdoi te Muzeu Kombëtar në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në Shkolla Digjitale dhe StarLabs në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Speex në Prishtinë
Vizitë në Shkolla Digjitale dhe StarLabs në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Speex në Prishtinë
Vizitë në TV Klan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Speex në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në kompaninë Metdan në Prishtinë
Vizitë në Shkolla Digjitale dhe StarLabs në Prishtinë

Foto: Leotrim Canaj

De prestigieux entrepreneurs suisses évaluent les capacités d’investissement du Kosovo

Une équipe prestigieuse d’entrepreneurs suisses a séjourné au Kosovo pour une visite de deux jours, du 22 au 23 juin 2023. Une série de réunions ont eu lieu afin de faire connaissance et de créer des opportunités de coopération avec des entreprises locales, spécialisées dans le domaine des technologies de l’information et du secteur de la construction, de l’architecture et de la menuiserie.

De grands noms du secteur de l’économie et des chefs d’entreprise tels que Pierre et Sébastien Lamunière du groupe Edipresse, propriété de la famille Lamunière qui œuvre également dans les médias, le digital mais aussi dans l’immobilier et la construction avec Jean-Marc Probst (groupe Probst Holding SA), Pierre-Marcel Favre d’Edition Favre ainsi que le fondateur et dirigeant du groupe Orllati, Avni Orllati, lauréat du prestigieux prix de l’industrie suisse “EY Entrepreneur of the Year”. Pendant deux jours, ils ont rencontré les propriétaires et les représentants de certaines des entreprises kosovares qui, grâce à leur savoir-faire et leurs services, sont prêtes pour le marché international.

Cette délégation a vu de près les derniers développements des produits de ces entreprises, ouvrant la voie à une coopération entre la Suisse et le Kosovo.

La capacité de production et le potentiel des employés, et en particulier la volonté de s’acclimater en fonction des exigences ont été les éléments les plus appréciés par les invités suisses, mettant ainsi  ces entreprises en phase avec les dernières nouveautés technologiques et le marché international.

Lors de la première journée, sous l’égide de la plateforme média albinfo.ch online&print, et en soutien à l’USAID Kosovo Compete Activity, l’équipe a accompagné ces dirigeants dans des entreprises telles que Metdaan, Starlabs, Speex et Kutia. Les invités suisses ont eu droit à une présentation des valeurs et des succès de chacune dans les projets technologiques sous les caméras de la chaîne Klan Kosova. Au cours de la deuxième journée, les représentants ont poursuivi leurs rencontres dans des entreprises de production, de construction, d’architecture et de design à savoir Studio Modium, l’usine de maison modulaire Instabuilt et la menuiserie Ciao Berto. Le co-organisateur de ce projet, USAID Kosovo Compete Activity, a planifié l’agenda de cette visite au Kosovo.

En signe de remerciement et de bienvenue, vendredi après-midi, la délégation a été reçue à Rahovec, à la cave à vin “Stonecastle”, où les invités ont eu droit à une présentation du processus de production et ont goûté à ce produit local kosovar.

Cette visite de la délégation suisse s’est terminée par une rencontre avec le maire de la municipalité de Prishtina, Përparim Rama, lors d’un dîner durant lequel Monsieur Rama a répondu de nombreuses questions liées à Pristina mais où ont également été évoquées des possibilités, les structures politiques et des fonds sur lesquels de nouveaux projets peuvent être créés entre entreprises.

Plus de photos->:
Vizita e ndërmarrësve prestigjiozë zviceranë në Kosovë/

Avni Orllati, ainsi que les membres des familles Lamunière, Probst et Favre ont été impressionnés par tout ce que proposent la capitale et les entreprises kosovares, laissant ainsi la voie ouverte à la coopération. En outre, il a été reconnu que le Kosovo est désormais un lieu potentiel d’investissement.

Lire aussi ->Fin de la première journée de visite des représentants du Forum de la Construction Suisse-Kosovo

Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në studion e arkitekturës “Modium” në Prishtinë
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e prodhimin dhe asamblimin e ndërtimeve modulare “InstaBuilt”
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në fabrikën e mobilieve Ciao Berto
Vizitë në Podrumin Stone Castle në Rahovec
Vizitë në Podrumin Stone Castle në Rahovec
Vizitë në Podrumin Stone Castle në Rahovec
Vizitë në Podrumin Stone Castle në Rahovec
Vizitë në Podrumin Stone Castle në Rahovec
Darkë me kryetarin e Prishtinës, Perparim Rama
Darkë me kryetarin e Prishtinës, Perparim Rama
Darkë me kryetarin e Prishtinës, Perparim Rama
Darkë me kryetarin e Prishtinës, Perparim Rama
Darkë me kryetarin e Prishtinës, Perparim Rama

Foto: Leotrim Canaj

 

Le programme de réinstallation sera poursuivi en 2024-25

Lors de sa séance du 16 juin 2023, le Conseil fédéral a donné son feu vert au programme de réinstallation pour les années 2024 et 2025. La Suisse pourra ainsi accueillir, durant cette période de deux ans, au maximum 1600 réfugiés particulièrement vulnérables, qui se trouvent en situation précaire dans leur pays de premier accueil. Le programme ne sera toutefois activé qu’en concertation avec les cantons et les communes et à la condition que la situation s’améliore sensiblement en matière d’hébergement et d’encadrement des personnes qui relèvent du domaine de l’asile.

En 2019, le Conseil fédéral s’est prononcé en faveur d’une participation pérenne de la Suisse aux activités de réinstallation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Il a alors chargé le Département fédéral de justice et police (DFJP) de proposer tous les deux ans un contingent d’admission correspondant au nombre maximal de personnes à réinstaller, compris entre 1500 et 2000 réfugiés. Ces contingents sont déterminés après consultation d’un groupe de suivi, qui comprend des représentants de l’administration fédérale, des cantons, des villes et des communes, ainsi que des organisations concernées.

Le programme actuellement en cours (2022-2023) prévoit de réinstaller en Suisse jusqu’à 1820 réfugiés. Depuis le 1er avril 2023, le DFJP a toutefois suspendu les admissions de personnes à réinstaller, sur proposition de l’Etat-major spécial Asile (SONAS) et en concertation avec les cantons, pour tenir compte de la pression actuelle sur le système d’asile suisse. Au total, 980 personnes ont trouvé jusque-là refuge en Suisse dans le cadre de ce programme.

Afin de répondre aux besoins en matière de planification, le Conseil fédéral est tenu de fixer dès aujourd’hui le cadre du prochain programme bisannuel (2024-2025). Ce programme, qui prévoit un contingent allant jusqu’à un maximum de 1600 réfugiés, ne sera cependant activé qu’après consultation des cantons, des villes et des communes. Ainsi, les admissions ne reprendront que lorsque la situation en matière d’asile sera suffisamment apaisée pour permettre la prise en charge de ces personnes vulnérables.

Les priorités géographiques resteront les mêmes que pour le programme en cours et correspondent aux régions où les besoins sont les plus importants: au moins 90% des réfugiés réinstallés devront être des personnes qui fuient les conflits aigus et les persécutions personnelles au Moyen-Orient et le long de la route de la Méditerranée centrale en direction de l’Europe. La Suisse se concentrera sur trois à cinq premiers pays d’accueil afin d’assurer une mise en œuvre efficace du programme. Au maximum 10% du contingent pourra concerner des personnes dont le besoin de réinstallation résulte de situations imprévues et qui se trouvent en dehors des pays hôtes cibles.

Instrument humanitaire, la réinstallation permet de soutenir les pays de premier refuge, dans lesquels vivent plus de 80% des réfugiés à travers le monde, et contribue à lutter contre le trafic de migrants. L’accent est mis sur l’accueil des femmes, des enfants et des familles vulnérables, qui se trouvent dans des zones de crise.

Pour qu’une personne puisse être réinstallée en Suisse, elle doit remplir certaines conditions. Il faut notamment que le HCR lui accorde la qualité de réfugié, qu’elle ait un besoin accru de protection qui ne peut être satisfait dans le pays de premier asile, et qu’elle fasse valoir une volonté d’intégration en Suisse. La personne concernée est aussi soumise au préalable à un contrôle de sécurité approfondi.

Incident lors d’un entraînement de la Patrouille Suisse

Ce matin, deux avions de type F-5 Tiger se sont touchés lors d’un entraînement de la Patrouille Suisse dans la région de Baar/Zoug. Tous les avions ont ensuite pu atterrir en toute sécurité. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les pilotes. La justice militaire a ouvert une enquête.

Lors de l’entraînement en vue du show de la Patrouille Suisse à la Fête Fédérale des Yodleurs à Zoug le week-end prochain, deux avions de type F-5 Tiger se sont touchés en vol.

Le nez d’un F-5 Tiger s’est détaché et a heurté la façade d’une maison. Lors de l’impact, les vitres du bâtiment se sont brisées et une personne a été légèrement blessée par les éclats de verre. Lors du contact entre les deux avions, le parachute de freinage de l’un des deux appareils s’est déclenché, tombant également au sol.

Les six avions de type F-5 Tiger qui participaient à l’entraînement ont pu se poser à Emmen. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les pilotes.

La justice militaire a ouvert une enquête.

Les Forces aériennes ont décidé de suspendre le service de vol de la Patrouille Suisse. Par conséquent, la démonstration aérienne prévue lors de la fête des yodleurs à Zoug ce week-end n’aura pas lieu.

/admin.ch/

Granit Xhaka est-il suisse?

Sascha Ruefer aurait fait cette assertion dans le cadre du tournage du documentaire « The Pressure Game – Au cœur de la Nati ». Ce documentaire de six épisodes d’une trentaine de minutes permet aux téléspectateurs de suivre divers acteurs de la Nati dans un cadre auquel les téléspectateurs n’avaient jamais pu avoir accès jusqu’ici.

Toutefois, la SRF aurait retiré le commentaire de M. Ruefer à l’origine de la polémique de la version finale. C’est ce qu’affirmait le média Watson. Toutefois, les réactions outrées n’ont pas tardé et les jugements de valeur sur l’assertion de M. Ruefer également. Notamment, ses propos ont été qualifiés de « racistes » et « graves ».

Les cris d’orfraies et le bal des vierges effarouchées peut et pourra continuer indéfiniment. Il n’en demeure pas moins que Sascha Ruefer a raison. Granit Xhaka n’est pas suisse. Mais il n’est pas albanais non plus. Il est bâlois. La ville de Bâle se situe dans le Canton de Bâle et ce dernier est un Canton de la Suisse. Granit Xhaka est de nationalité suisse. Mais son premier sentiment d’appartenance va à la ville de Bâle, comme le mien va à Delémont. Est-ce pour autant que les citoyens des deux villes se considèrent comme semblables?

La suissitude varie d’un Canton à l’autre

Dans les années 90, mon père, alors citoyen de Delémont, travaillait dans la périphérie de Bâle. Alors qu’il venait de débuter cet emploi, il subissait des actes répétés de mobbing de la part de son supérieur hiérarchique. Cet état de fait n’a pas manqué de le surprendre et de susciter de vives interrogations chez lui et ses collègues, ces derniers estimant qu’il effectuait les tâches qui lui étaient assignées avec brio. Dès lors, un jour, l’un desdits collègues s’en alla s’enquérir auprès du supérieur de mon père de la ou des raisons qui l’amenait à agir de manière incompréhensible.

Il lui avait rétorqué qu’il n’aimait pas les jurassiens, qu’il considérait comme peu assidus à la tâche après les avoir côtoyé durant son service militaire. Le collègue à mon père lui a répondu : « Il n’est pas jurassien, il est albanais ». Dès cet instant, les actes de mobbing ont cessé. Le supérieur était convaincu que mon père était jurassien car il se basait jusque-là uniquement sur les plaques minéralogiques de sa voiture.

Le fédéralisme suisse permet à la diversité d’être unie au sein d’un même Etat. Il peut également s’avérer surprenant, l’anecdote ci-dessus en est un exemple probant. Granit Xhaka n’est pas suisse. Mais Sascha Ruefer n’est pas habilité pour définir qui l’est ou ne l’est pas. Personne ne l’est car le concept de suissitude varie d’un endroit à l’autre du territoire helvétique.

Qu’est-ce qu’être Suisse?

En 2017, Yves Nidegger avait tenté de répondre à cette question alors qu’il donnait une Conférence pour l’ASIN au Crêt dans le Canton de Fribourg. Yves Nidegger expliquait aux spectateurs venus l’écouter les conséquences qu’un rattachement institutionnel aurait pour la Suisse. Après un préambule diachronique, Yves Nidegger a donné sa définition de ce qu’est la Suisse et elle est très intéressante* :

« Nous avons une culture juridique, une culture politique. Ce qui fait qu’un tessinois et un jurassien sont tous les deux suisses, c’est qu’ils votent le dimanche et qu’ils changent la Constitution. C’est cela qui nous fait suisses. Nous sommes une nation qui existe par la politique ».

Ce soir-là, probablement sans le savoir, Yves Nidegger a donné la définition cicéronienne du mot peuple. En effet, le célèbre philosophe et juriste romain, à la question de savoir ce qu’était un peuple avait répondu que :

« Par peuple, il faut entendre, non tout un assemblage d’hommes groupés en un troupeau d’une manière quelconque, mais un groupe nombreux d’hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d’intérêt. »

Ici, il n’est nullement question d’éléments ethnico-linguistiques, religieux ou culturels. Cicéron donne deux caractéristiques du peuple. Un peuple est un groupe d’hommes qui adhère à une communauté juridique et politique.

Pourquoi Granit Xhaka n’est pas suisse ? De la confusion sémantique à éclaircir entre citoyenneté et nationalité

Boris Barraud enseignant à la Faculté de philosophie et de droit de l’Université Lyon III-Jean Moulin, qui s’est attaché à la distinction, affirme que « La citoyenneté, à l’inverse de la nationalité, paraît caractériser le fait, pour un individu, d’appartenir, non à une nation directement, mais à un Etat, donc à un ordre juridique et institutionnel. […] La citoyenneté est donc le lien juridique et politique qui rattache un individu à une structure étatique, quand la nationalité est le lien social et culturel qui relie un individu à une nation. »1.

Toujours pour le même auteur, « la nationalité […] ne peut que se définir comme étant le caractère de ce qui appartient à la nation, c’est-à-dire comme étant une propriété sociologique. La nationalité n’est pas une donnée juridique. » L’auteur reconnaît tout de même que le concept possède une autre acception en droit international. Et il souligne même que la nationalité se définit classiquement comme l’« appartenance juridique et politique d’une personne à la population constitutive d’un État »2.

Ces deux termes peuvent être confondus et même être envisagés comme synonymes. Barraud postule, avec le Professeur Chevallier, que «la nationalité renvoie à l’appartenance à une communauté, alors que la citoyenneté évoque un ensemble de droits » même si pour lui

« ladite appartenance est un fait sociologique et non un élément juridique défini par la loi étatique ».

Pour notre part, nous avançons qu’il s’agit de deux statuts qui ont en commun d’être des liens juridiques et politiques envers un Etat. « La nationalité se réfère au statut – passif – de l’individu dans l’Etat, c’est-à-dire du point de vue de l’appartenance (membership), comme élément de différenciation entre « nous » et les autres, alors que la citoyenneté se caractérise par la participation active de l’individu au façonnement des institutions démocratiques nationales »3.

De plus, alors que le citoyen a toujours la jouissance des droit politiques, il n’en va pas de même pour le national ce qui amène Maury à dire que « le terme national est donc plus large que celui de citoyen : les citoyens constituent une catégorie spéciale de nationaux ».

Est-ce que l’étranger devient suisse dès lors qu’il ne sent plus d’attache à sa patrie d’origine ?

Il y a près d’un siècle, des Polonais se sont installés dans le district d’Ajoie dans le Canton du Jura. De nos jours, ils sont de nationalité suisse, n’ont plus aucune attache avec leur pays d’origine et leur nom de famille est considéré par le commun des mortels comme étant suisse. Mais à partir de quand sont-ils devenus suisses ?

Juridiquement, dès l’obtention de leur passeport. Mais, comme le démontre la diversité des critères de naturalisation en fonction du Canton de résidence et les critiques des partis politiques toutes obédiences confondues concernant ces dernières, nombreux sont les citoyens suisses de plusieurs générations à ne pas forcément reconnaître certains naturalisés comme étant suisses.

Le fait de ne plus ressentir d’attache pour son pays d’origine sans forcément l’oublier constitue-t-il un marqueur probant du degré d’acculturation d’une personne ou d’un descendant d’une personne étrangère ? La question mérite d’être posée et le postulat interrogatif qu’elle induit ne peut pas être balayé d’un revers de la main. En effet, les japonais, les kurdes et les albanais, pour ne citer qu’eux, ont pour particularité de pratiquer l’endogamie ethnique. Il a fallu attendre l’apparition de la télévision dans les années 50 pour que les albananophes qui avaient émigré au sud de l’Italie à la fin du 16ème siècle s’assimilent aux italiens.

Dans ces circonstances, il apparaît évident que le temps nécessaire à l’acculturation des ethnies précitées sera plus conséquent que pour les polonais mentionnés auparavant. Mais ladite acculturation dépend-t-elle uniquement du sentiment d’appartenance des immigrés ? N’est-elle pas également tributaire de la perception du commun des mortels présents avant lesdits immigrés et qui interagissent avec eux ?

A cette question, nous nous permettons de répondre par l’affirmative. Les deux facteurs sont importants et décisifs. En effet, si l’un des descendants des polonais ajoulots ne m’avait pas confié l’état de fait susmentionné, je serais probablement encore convaincu que son nom est jurassien. Le fait qu’il m’ait communiqué cette information simplement à titre informatif au cours d’une discussion banale est un élément à ne pas négliger. A aucun moment il n’a donné l’impression de ressentir une forme quelquonque d’obédience pour la patrie d’origine de ses ancêtres, de s’en enorgueillir ou de la déplorer.

Ceci démontre que l’acculturation dépend autant du sentiment d’appartenance que de la perception des personnes interagissant avec les immigrés ou les descendants d’immigrés.

Gjon Haskaj, coordinateur Pro Suisse Jura, 13.06.2023

Afërdita Bogiqi, candidate aux élections fédérales : Votez pour les candidats albanais

Afërdita Bogiqi est une candidate du PS du canton du Valais, en lice pour un siège à la Chambre des cantons (sénat) du Parlement suisse, lors des élections du 22 octobre 2023.

Contrairement aux autres candidats d’origine albanaise, Afërdita est la seule à posséder une expérience dans la direction. Depuis près de trois ans, elle travaille au sein de l’administration communale de la commune où elle vit, Monthey, dans le canton du Valais. De plus, elle est la seule femme à ce poste à avoir rejoint l’exécutif après huit ans où on ne comptait aucune femme dans sa composition. Dans l’interview pour albinfo.ch, Mme Bogiqi parle de la course dans laquelle elle a annoncé sa candidature, de ses opinions sur la politique en Suisse, de la nécessité d’une plus grande activation des Albanais avec le droit de vote en Suisse, etc.

Albinfo.ch : Vous avez été désignée par votre parti comme candidate aux élections fédérales pour le Conseil des Etats du 22 octobre de cette année. Vous êtes également membre de l’exécutif de Monthey, la troisième ville la plus peuplée du Valais. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous essayer au niveau national ?

A.Bogiqi : C’est tout d’abord la volonté de contribuer au bien-être de tous les citoyens ainsi qu’à la démocratie. Ensuite, il y a la passion pour la politique, pour comprendre et expérimenter les relations complexes qui existent entre la politique, les institutions étatiques et la société. Et enfin, l’envie d’apprendre constamment de nouvelles choses, même dans des domaines techniques que je ne connais pas. Pour aider les citoyens du Valais à comprendre que, même les personnes d’origine étrangère, en particulier les Albanais, font partie de ce pays et contribuent à ce pays.

Albinfo.ch : Cela vous a-t-il encouragé à vous présenter aux élections nationales ?

A.Bogiqi: oui, évidemment. Le fait que mon mandat politique se déroule bien, que mon travail et mon caractère soient appréciés m’a encouragé à aller plus loin.

Albinfo.ch: Vous êtes désigné par votre parti et vous y rendez des comptes en y sollicitant son soutien. Mais la communauté albanaise a aussi son intérêt dans ces élections : selon cette communauté, “les conditions sont réunies” pour avoir enfin un ou plusieurs hommes politiques d’origine albanaise au Parlement. Pensez-vous aussi que ces conditions sont arrivées à maturité ?

A.Bogiqi: Je pense que oui. La plus grande preuve en est l’élection d’Ylfete Fanaj à l’exécutif du canton de Lucerne. Que de succès et de progrès pour elle, mais également pour notre communauté ! Plus les gens atteignent ces niveaux de pouvoir, plus l’impact est grand, non seulement pour améliorer l’image des Albanais, mais également pour faciliter la coexistence dans la société suisse. Je pense donc que les Albanais qui ont le droit de vote doivent soutenir les candidats qui se présentent, quel que soit le parti auquel ils appartiennent.

Albinfo.ch: Comptez-vous beaucoup sur le soutien de la communauté albanaise lors de ces élections ou pensez-vous avoir une base sûre parmi les électeurs traditionnels de votre parti ?

A.Bogiqi: Mon parti a 20% des voix ici, au Valais. Les décisions au Conseil des Etats sont basées sur un système majoritaire, ce qui signifie qu’environ 50 000 voix sont nécessaires pour être élu. Il faudra donc beaucoup de travail jusqu’au 22 octobre et un large soutien de la population suisse et de celle des communautés étrangères, mais aussi celles d’origine albanaise, pour y parvenir.

Albinfo.ch: Que promettez-vous à cette communauté, au cas où vous seriez élue député ?

A.Bogiqi: Le premier avantage est que l’image de la population albanaise sera encore meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le Valais entier découvrira qu’une femme portant un nom et un prénom albanais sera candidate au Conseil des Etats. Nous avons tous besoin de personnes qui nous inspirent et nous font avancer. Il est difficile de promettre quelque chose de concret à tout un groupe. Toutefois, en tant que personnalité publique, vous êtes un ambassadeur de cette communauté où que vous vous trouviez..

Albinfo.ch: Vous êtes également connue au sujet des activités de la communauté albanaise, dites-nous, en bref : pourquoi un Albanais, une personne ayant le droit de vote en Suisse, devrait-il voter ? Y a-t-il des domaines spécifiques dans lesquels vous promettez d’être particulièrement engagée à cet égard ?

A.Bogiqi: Je protégerai les petites et moyennes entreprises (entreprises), le pouvoir d’achat des citoyens, l’assurance maladie à un prix abordable, la création de places de crèche suffisantes pour les enfants, la formation professionnelle, etc.

Albinfo.ch: Il reste environ 5 mois avant les élections, ce qui est relativement court. Avez-vous fait le plan de votre campagne électorale? Si oui, à quoi ressemble-t-il ? Avez-vous prévu des rencontres avec la communauté albanaise ici ou avec d’autres d’origine étrangère ?

A.Bogiqi: L’avantage de cette campagne est qu’elle apporte une grande visibilité. Mais, être candidat au Conseil des Etats demande de grands sacrifices, une présence auprès de la population et dans de nombreuses manifestations dans tout le Valais jusqu’au 20 octobre, des semaines entières pour étudier des dossiers et préparer des débats télévisés et radio, des campagnes de communication sur les réseaux sociaux, etc.

Je participerai à certaines soirées organisées par notre communauté comme, par exemple, par l’association “Medvexha”.

Albinfo.ch: Pour terminer, des mots avec lesquels vous voudriez vous adresser à la communauté albanaise, à savoir les lecteurs d’Albinfo.ch à l’occasion de votre course pour le Parlement de Suisse ?

A.Bogiqi: Voter signifie participer à la démocratie de l’État où vous vivez. C’est exprimer ce droit en tant que citoyen. C’est soutenir les personnes qui s’engagent non seulement envers l’État suisse, qui est devenu le nôtre, mais aussi envers les territoires kosovars, albanais et tous les territoires albanais. Cela signifie être habilité en tant que personne, mais aussi en tant que groupe pour soutenir plus tard nos intérêts en tant que peuple. C’est soutenir une personne qui s’engage et sacrifie son temps libre pour s’engager pour le bien et l’intérêt de tous. Alors, n’oubliez pas de voter et de motiver vos proches, amis à voter pour tous les Albanais qui se présentent.

Les bulletins de vote arriveront par la poste début octobre. La liste pour le Conseil des Etats au Valais sera une liste de huit candidats. Il suffit de mettre une croix à côté du nom de la candidate Aferdita Bogiqi. Il y a deux tours d’élections, ce qui signifie qu’il faut voter deux fois.

B. SH.

Mesures d’accompagnement et lutte contre le travail au noir

L’année dernière, les organes d’exécution des mesures d’accompagnement (FlaM) et de la loi fédérale sur le travail au noir (LTN) ont renforcé leurs activités de contrôle. L’année 2022 a été marquée par la levée des restrictions liées à la pandémie. L’objectif minimal de contrôles FlaM a de nouveau été atteint et les activités de contrôle ont encore été intensifiées. Les infractions et sous-enchères salariales constatées se situent à un niveau comparable à celui d’avant la crise.

L’activité de contrôle dans le domaine des FlaM a pu être augmentée par rapport à l’année dernière. En 2022, les organes d’exécution ont contrôlé les conditions de travail et de salaire auprès de 37 134 entreprises et de 165 845 personnes, ce qui représente 4 % d’entreprises en plus qu’en 2021. Ils ont contrôlé 7 % des employeurs suisses, 27 % des travailleurs détachés et 32 % des prestataires de services indépendants. L’objectif fixé par l’ordonnance sur les travailleurs détachés, à savoir 35 000 contrôles, a donc été dépassé. L’activité de contrôle des organes d’exécution est basée sur une stratégie orientée risque. Par conséquent, les taux d’infraction et de sous-enchère salariales ainsi calculés ne sont pas représentatifs de la situation globale sur le marché du travail et doivent être interprétés avec prudence.

Dans les branches couvertes par une convention collective de travail (CCT) étendue, le taux d’infraction constaté par les commissions paritaires auprès des travailleurs détachés se monte à 17 % (2021 : 21 %). Dans les branches sans salaires minimaux contraignants, les commissions tripartites (CT) cantonales ont constaté une légère augmentation (de 13 % à 16 %) des cas de sous-enchère salariale auprès des travailleurs détachés. Le taux de sous-enchère salariale dans les entreprises suisses constaté par les CT cantonales est demeuré inchangé, à 10 %. En ce qui concerne les prestataires de services indépendants de l’espace UE/AELE, toutes branches confondues, 7 % des 4 492 contrôles effectués ont mené à un soupçon d’indépendance fictive (2021 : 6 % de 4 596 contrôles). En 2022, 1 581 procédures de conciliation ont été ouvertes pour cause de sous-enchère des salaires et des conditions de travail usuelles. 87 % des procédures avec des entreprises détachant des travailleurs ont pu être closes avec succès. S’agissant des procédures avec des entreprises suisses, ce taux se montait à de 60 %. Par rapport à l’année 2021, davantage de procédures ont été closes avec succès (2021 : 82 % et 60 % respectivement).

Les mesures d’accompagnement constituent un dispositif essentiel pour assurer la protection des conditions de salaire et de travail en Suisse. Les autorités étatiques et les partenaires sociaux collaborent étroitement et assurent une protection globale des salaires.

Lutte contre le travail au noir pour un marché du travail suisse équitable
Dans le cadre de la lutte contre le travail au noir, les organes de contrôle cantonaux ont nettement augmenté le volume des contrôles également en 2022. Les contrôles d’entreprises (13 761) et les contrôles de personnes (41 925) ont connu une hausse respectivement de 14 % et de 23 % par rapport à l’année dernière, dépassant même le niveau d’avant la crise de 2019. De manière générale, ce sont les branches du secteur principal de la construction, du second œuvre, de l’hôtellerie-restauration et du commerce qui ont une nouvelle fois enregistré le plus de contrôles. En 2022, à la suite de ces contrôles, les organes cantonaux ont transmis 13 147 situations donnant lieu à un soupçon aux autorités spéciales compétentes pour investigation complémentaire, ce qui correspond à une diminution très faible d’environ 1 % par rapport à 2021.

Au nombre de 3 044, les retours des autorités spéciales aux organes de contrôle cantonaux sur les mesures prises et les sanctions prononcées ont également enregistré une diminution (d’environ 7 % par rapport à 2021). La baisse la plus importante a été observée dans le domaine du droit des assurances sociales (- 11 %).

En 2022, le nombre d’utilisateurs de la procédure simplifiée pour le décompte des cotisations sociales et des impôts pour les faibles volumes salariaux a reculé, passant de 98 305 entreprises en 2021 à 73 779 en 2022. Cette baisse pourrait être due à l’adaptation du modèle commercial d’une entreprise plate-forme leader dans le secteur des nettoyages.

Les organes de contrôle en matière de lutte contre le travail au noir fournissent une contribution importante à la lutte contre le travail au noir et contribuent ainsi à une économie et à un marché du travail sains et équitables.

Révision de l’OChP : le Conseil fédéral facilite le tir de loups

Les effectifs croissants de loups posent des défis considérables, en particulier aux régions de montagne. Lors de sa séance du 2 juin 2023, le Conseil fédéral a décidé de faciliter le tir de loups en révisant partiellement l’ordonnance sur la chasse (OChP). Cette révision devrait permettre d’apaiser la situation dans les zones concernées jusqu’à l’entrée en vigueur de la modification de la loi sur la chasse.

La Suisse compte actuellement environ 250 loups et 26 meutes, et les effectifs continuent de croître. En raison des problèmes auxquels doit faire face l’économie alpestre, le Conseil fédéral souhaite autoriser plus facilement le tir de loups. Le 2 juin 2023, il a adopté la révision de l’OChP, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er juillet 2023.

De plus, afin de soutenir l’économie alpestre traditionnelle, la Confédération a mis à disposition, début avril, 4 millions de francs supplémentaires destinés à renforcer la protection des troupeaux. Ces moyens visent à financer diverses mesures urgentes, que les cantons peuvent solliciter.

Abaissement des seuils de dommages

L’OChP ainsi révisée par le Conseil fédéral permet dorénavant de tirer des loups isolés (ne faisant pas partie d’une meute), même lorsque ceux-ci sont présents sur le territoire d’une meute. L’expérience des dernières années a montré que de tels individus peuvent rôder sur le territoire d’une meute et y causer des dommages.

Dans les régions où des loups isolés ont déjà provoqué des dégâts, le seuil de dommages permettant le tir d’individus isolés a été abaissé de dix à six animaux de rente. En outre, les loups isolés qui représentent un grave danger pour l’homme pourront désormais également être abattus.

Le seuil de dommages a aussi été abaissé pour la régulation de meutes. Les cantons peuvent déposer auprès de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) une demande de tirs de régulation après huit animaux de rente tués, contre dix jusqu’à présent. Dans les régions abritant plus d’une meute, les cantons peuvent renforcer la régulation du loup.

Les bovidés, les équidés et, notamment, les alpagas et les lamas ne seront dorénavant plus seulement pris en compte dans les « dommages importants » lorsqu’ils sont tués, mais également aussi lorsqu’ils sont gravement blessés. S’agissant des grands animaux de rente, le seuil de dommages a été abaissé à un individu, contre deux jusqu’à présent. Cette nouvelle disposition vaut tant pour la régulation des meutes que pour les mesures contre des loups isolés.

De plus, un loup d’une meute peut dorénavant être immédiatement abattu s’il constitue de manière soudaine et non prévisible une menace pour la vie ou l’intégrité corporelle des personnes. Un tel tir ne nécessite pas l’assentiment de l’OFEV.

L’ordonnance modifiée entrera en vigueur le 1er juillet 2023.

Le Conseil fédéral lance la consultation sur le message FRI 2025-2028

Le 2 juin 2023, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur le message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2025 à 2028 (message FRI). Les dépenses prévues s’élèvent à 29,7 milliards de francs. La politique FRI de la Confédération crée des perspectives durables pour les individus, la société et l’économie. Les objectifs, les mesures et les moyens d’encouragement sont conçus à long terme et équilibrés dans tous les domaines d’encouragement. La procédure de consultation court jusqu’au 24 septembre 2023.

Le succès de la Suisse tient notamment à un encouragement fiable et à long terme de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI). Selon le bilan provisoire de la période de financement 2021 à 2024, le système FRI suisse est, dans l’ensemble, bien positionné et compétitif au niveau international. Avec le message FRI 2025-2028, le Conseil fédéral entend maintenir l’objectif qu’il a défini pour les années 2021-2024 : « La Suisse reste à la pointe dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation ».

Pour y parvenir, le Conseil fédéral prévoit d’engager 29,7 milliards de francs dans le domaine FRI pendant les années 2025 à 2028. Le 10 mars 2023, il a fixé pour ce domaine politique une croissance de 2 % en valeur nominale dans le cadre de ses décisions relatives aux arrêtés financiers pluriannuels. Lors de ses décisions visant à assainir les finances fédérales, le Conseil fédéral avait également souligné que la situation financière de la Confédération demeurait difficile. De manière générale, il faut éviter une politique de stop-and-go dans le domaine FRI. La question de savoir si les montants maximaux définis seront effectivement disponibles dépendra de l’évolution des finances fédérales.

Le Conseil fédéral pointe plusieurs défis importants à relever lors de la période d’encouragement 2025-2028. Dans un contexte de pénurie de personnel qualifié, la Confédération doit être un partenaire fiable pour les cantons tant dans le domaine de la formation professionnelle que dans celui des hautes écoles. Le domaine des EPF est lui aussi doté d’une croissance solide. Le Conseil fédéral fait également de la formation continue une priorité en raison de son rôle essentiel en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie.

Le pôle économique et de recherche suisse doit faire face à la pression internationale. Pour renforcer la compétitivité, le Conseil fédéral mise prioritairement sur l’encouragement compétitif de la recherche et de l’innovation, autrement dit sur un financement approprié des organes d’encouragement de la recherche et de l’innovation, le Fonds national suisse (FNS) et Innosuisse, dont profiteront les hautes écoles, les PME, les start-up et d’autres acteurs.

Les douze arrêtés financiers qui seront soumis au Parlement dans le cadre du message FRI au terme de la procédure de consultation visent à financer des mesures dans les domaines de la formation professionnelle, de la formation continue, des hautes écoles et de l’encouragement de la recherche et de l’innovation. Les crédits liés par des accords de droit international ou faisant l’objet de demandes séparées au Parlement (par ex. programmes-cadres de l’UE pour la recherche et l’innovation ou mesures transitoires tant que la non-association perdure) ne sont pas traités dans le message FRI. Les fonds pour la recherche de l’administration fédérale – recherche initiée par l’administration fédérale et en partie réalisée par elle-même – sont également sollicités hors message FRI par les unités administratives compétentes. Outre les crédits budgétaires à ouvrir pour les quatre ans à venir, le Conseil fédéral propose des adaptations ponctuelles de bases légales.

Le message FRI 2025-2028 est le premier message FRI à être soumis à une procédure de consultation. Il devrait être adopté fin février 2024 par le Conseil fédéral à l’intention des Chambres fédérales.

La deuxième édition du Salon du Livre au Château

Cette année, le Salon du livre au Château organise sa deuxième édition les 10 et 11 juin, avec un programme chargé d’activités autour du livre. Plus de 50 auteurs de tous les genres littéraires de Suisse romande seront présents. L’auteur et procureur de la ville de Neuchâtel Nicolas Feuz sera présent en tant qu’écrivain et procureur de la même ville de Neuchâtel. Depuis Genève, l’auteur le plus renommé dans le genre d’espionnage, Mark Zellweger, a confirmé sa présence.

Diverses activités seront proposées, telles que des conférences avec les auteurs, des lectures de textes, des promenades littéraires autour du château et des vignobles en écoutant les œuvres de l’auteur suisse renommé Friedrich Dürrenmatt via des podcasts.

Les livres pour enfants ne seront pas en reste, avec des lectures par des auteures et conteuses, des activités de coloriage, des dessins avec des illustrateurs ainsi que différents jeux seront proposés.

Rue Vallier 5, 2088 Cressier NE

https://iliredition.com/salon-du-livre-au-ch-teau

Interdiction de la publicité pour les produits du tabac et les cigarettes électroniques qui atteint les mineurs

Le Conseil fédéral entend protéger les jeunes contre le tabagisme. Après l’approbation de l’initiative populaire « enfants et jeunes sans publicité pour le tabac », il a décidé, lors de sa séance du 24 mai 2023, d’interdire la publicité pour les produits du tabac et les cigarettes électroniques dans les lieux et sur les supports auxquels les jeunes ont accès. Sont notamment concernés la presse écrite, Internet à certaines conditions et les festivals. Le message est transmis au Parlement.

A l’avenir aucune publicité pour des produits du tabac ou des cigarettes électroniques ne pourra plus être placée dans la presse écrite. Elle ne sera pas non plus admise dans les lieux accessibles au public pouvant être fréquentés par des mineurs comme les points de vente et les festivals. De plus, le parrainage des événements auxquels des mineurs ont accès ne sera plus possible.

La publicité en ligne restera admise, pour autant qu’un système de contrôle de l’âge garantisse que les mineurs ne puissent pas consulter les pages qui en contiennent. Un tel système de contrôle de l’âge sera également mis en place pour la vente de produits en ligne ou au moyen d’automates.

L’industrie du tabac devra par ailleurs déclarer ses dépenses publicitaires. Les entreprises pourront déclarer ensemble leurs données afin de préserver le secret des affaires.

En février 2022, le peuple et les cantons ont accepté l’initiative populaire « enfants et jeunes sans publicité pour le tabac ». Les nouveaux articles constitutionnels exigent que toute publicité pour le tabac susceptible d’atteindre les enfants et les adolescents soit interdite.

En Suisse, le tabac provoque chaque année 9500 décès prématurés, en faisant l’un des principaux problèmes de santé publique. La consommation de tabac est à l’origine de nombreuses maladies non transmissibles et les coûts liés aux traitements médicaux de ces maladies s’élèvent à 3 milliards de francs par an. En 2022, 6,9% des jeunes âgés de 11 à 15 ans en Suisse ont consommé la cigarette au cours des 30 derniers jours. 5,7% des jeunes entre 15 et 24 a utilisé des cigarettes électroniques au moins une fois par mois. La publicité pour le tabac joue un rôle significatif dans la décision de commencer à fumer.

En 2021, le Parlement a adopté la loi sur les produits du tabac. L’ordonnance sur les produits du tabac et les cigarettes électroniques (OPTab) concrétise les dispositions de cette loi. Il s’agit notamment des modalités concernant les mises en garde combinées, les achats tests ou la déclaration des produits à l’Office fédéral de la santé publique. L’ordonnance est actuellement en cours d’élaboration et sera soumise à consultation cet été. La loi et l’ordonnance devraient toutes deux entrer en vigueur à la mi-2024. La mise en œuvre de l’initiative devrait intervenir en 2026.

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Enquête suisse sur la population active au 1er trimestre 2023

Au 1er trimestre 2023, le nombre de personnes actives occupées en Suisse s’est accru de 2,1% par rapport au même trimestre de 2022. Durant cette même période, le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT) s’est réduit, passant de 4,6% à 4,3% en Suisse et de 6,2% à 6,0% dans l’Union européenne. Ce sont là quelques résultats tirés de l’enquête suisse sur la population active (ESPA) de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Au 1er trimestre 2023, la Suisse comptait 5,238 millions de personnes actives occupées, soit 2,1% de plus qu’à la même période de 2022. Parmi celles-ci, le nombre d’hommes a progressé de 2,3% et le nombre de femmes de 1,9%. En termes d’équivalents plein temps (EPT), la hausse entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023 a été de 2,6% (hommes: +2,1%; femmes: +3,3%). Après correction des variations saisonnières, le nombre d’actifs occupés et le nombre d’EPT ont tous deux augmenté de 1,2% entre le 4e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023.

Main-d’oeuvre suisse et main-d’oeuvre étrangère

Entre les 1ers trimestres 2022 et 2023, le nombre d’actifs occupés a augmenté tant chez les personnes de nationalité suisse (+0,6%) que chez celles de nationalité étrangère (+5,2%). Parmi les actifs occupés étrangers, la progression a été la plus forte chez les titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée (livret L, depuis moins de 12 mois en Suisse: +16,0%). Venaient ensuite les titulaires d’une autorisation de séjour (livret B ou L, en Suisse depuis 12 mois ou plus: +9,2%), puis les frontaliers (livret G: +6,2%) et finalement les titulaires d’une autorisation d’établissement (livret C: +1,3%).

Chômage en Suisse et en Europe

Au 1er trimestre 2023, la Suisse comptait 216 000 personnes au chômage selon la définition du Bureau international du Travail (BIT), soit 11 000 de moins qu’un an auparavant. Ces chômeurs représentaient 4,3% de la population active, soit une part inférieure à celle observée au 1er trimestre 2022 (4,6%). Après correction des variations saisonnières, le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage par rapport au 4e trimestre 2022, passant de 4,4% à 4,1%. Entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, le taux de chômage s’est contracté aussi bien au sein de l’UE (passant de 6,2% à 6,0%) que dans la zone euro (ZE20: de 6,8% à 6,6%).

Chômage des jeunes

En Suisse, le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) au sens du BIT est passé de 7,2% à 7,8% entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023. Sur la même période, il a également progressé au sein de l’UE (de 14,2% à 14,4%) et dans la zone euro (ZE20: de 14,3% à 14,4%).

Chômage selon diverses caractéristiques

Entre les 1ers trimestres 2022 et 2023, le taux de chômage au sens du BIT a reculé aussi bien pour les hommes (de 4,6% à 4,2%) que pour les femmes (de 4,7% à 4,5%). Il s’est plus fortement contracté chez les personnes de 50 à 64 ans (de 4,3% à 3,7%) que chez celles de 25 à 49 ans (de 4,5% à 4,1%). Le taux s’est réduit chez les personnes sans formation postobligatoire (de 9,3% à 8,4%) et chez celles avec une formation de degré secondaire II (de 4,4% à 3,8%), mais a progressé chez les personnes avec une formation de degré tertiaire (de 3,3% à 3,5%). Le taux de chômage a diminué tant chez les personnes de nationalité suisse (de 3,4% à 3,2%) que chez celles de nationalité étrangère (de 7,9% à 7,3%). Au 1er trimestre 2023, le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 5,7% chez les ressortissants de l’UE/AELE et à 11,0% chez les personnes en provenance de pays tiers.

Durée du chômage

Au 1er trimestre 2023, le nombre de chômeurs de longue durée au sens du BIT (un an ou plus) s’est établi à 72 000, en baisse de 22 000 personnes par rapport au 1er trimestre 2022. La part des chômeurs de longue durée dans l’ensemble des chômeurs s’est réduite, passant de 41,6% à 33,5%. La durée médiane du chômage s’est raccourcie de 228 à 175 jours.

Ensemble contre les attaques de distributeurs automatiques de billets

Le nombre d’attaques contre les distributeurs automatiques de billets n’a jamais été aussi élevé en Suisse. En 2022, 56 attaques ont été recensées, et la tendance est à la hausse. La quasi-totalité du territoire suisse est concernée. Les malfaiteurs mettent également en danger les tiers non impliqués. En plus de la poursuite pénale, la prévention est indispensable pour lutter contre ces attaques. La direction de fedpol a ainsi organisé une rencontre avec les représentants et représentantes de la branche.

La Suisse est de plus en plus visée par des attaques de distributeurs automatiques de billets. En raison de sa situation géographique et économique, la Suisse est une cible particulièrement attrayante pour les groupes criminels organisés responsables de ces infractions. Par conséquent, le nombre d’attaques contre les distributeurs automatiques de billets a augmenté depuis 2018. Les malfaiteurs ont de plus en plus recours aux explosifs lorsqu’ils passent à l’acte, mettant ainsi en danger la vie et l’intégrité corporelle de tiers non impliqués.

Acteurs réunis

La coopération nationale et internationale ainsi que les mesures répressives sont primordiales pour combattre efficacement les attaques à l’explosif contre les distributeurs automatiques de billets. Cependant, il faut aussi des mesures préventives et une coopération étroite entre les acteurs publics et privés pour rendre la Suisse moins attrayante pour les malfaiteurs. fedpol a donc organisé une rencontre nationale relative aux attaques à l’explosif contre les distributeurs automatiques de billets, qui a réuni les représentantes et représentants des organisations suivantes :

  • Euronet Services Schweiz GmbH
  • Raiffeisen Suisse
  • Association suisse des banquiers
  • Chemins de fer fédéraux
  • Association suisse d’assurances
  • SIX Group Services Ltd.

Les participantes et participants à la rencontre s’accordent pour affirmer que la situation en Suisse est préoccupante et que des mesures préventives sont nécessaires non seulement pour mieux protéger les tiers non impliqués, mais aussi pour maintenir l’approvisionnement. D’autres rencontres réunissant des experts permettront de poursuivre la collaboration, la discussion de mesures et le partage d’expériences entre les polices et les acteurs non policiers issus de la branche.

Ylfete Fanaj, première femme d’origine albanaise dans un exécutif cantonal en Suisse

Ylfete Fanaj a remporté la représentation du canton de Lucerne. Cela représente le plus haut poste exécutif jamais occupé par une personne d’origine albanaise en Suisse, rapporte albinfo.ch.

Fanaj a permis au Parti social-démocrate de faire son retour au gouvernement de Lucerne. Cela faisait 8 ans que le PS n’était plus représenté au sein de l’exécutif de ce canton, rapporte albinfo.ch.

Fanaj a remporté la course avec 45 053 voix contre Hauser, qui a obtenu 39 674 voix. En outre, Fanaj et Michaela Tschuor, candidate du Parti du Centre (Die Mitte) sont les premières femmes au gouvernement après une longue période. C’est également la première fois que deux femmes prennent place en même temps dans l’exécutif de ce canton.

Outre Ylfete Fanaj, le candidat de l’UDC, Armin Hartmann, a également décroché une place au sein de l’exécutif du canton.

(KEYSTONE/Philipp Schmidli)

Un petit rappel des faits: Ylfete Fanaj a siégé au niveau politique de 2007 à 2011 au parlement de la ville de Lucerne. Elle a été élue au parlement lucernois en 2011 où elle a été cheffe du groupe socialiste pendant quatre ans. Après avoir occupé un poste au sein de la législature municipale, elle a entamé deux mandats au Parlement du canton en 2021 comme présidente du Grand Conseil, qui représentait le poste le plus élevé jamais occupé par une figure politique d’origine étrangère, et pas seulement au niveau cantonal.

À présent, Ylfete Fanaj a été à la hauteur de la confiance que lui a accordée son parti, qui l’a proposée à un haut poste exécutif, écrit albinfo.ch. Elle confirme le constat des experts de la scène politique locale selon lequel elle possède un niveau considérable de compétence, acquis grâce à une longue expérience en politique. Fanaj est également appréciée en tant que politicienne qui a la capacité de “créer une majorité”, même avec des politiciens d’autres partis, à l’appui de son argumentation politique.

Le fait qu’Ylfete Fanaj, en tant que femme et issue de l’immigration, ait été élue dans un canton dit conservateur, qui est Lucerne, en dit long sur la compétence et l’expérience politique d’Ylfete Fanaj.

Ylfete Fanaj est née en 1982 dans la municipalité de Prizren, au Kosovo. Elle vit en Suisse depuis l’âge de 9 ans, lorsqu’elle y a rejoint ses parents, qui vivaient ici depuis un certain temps.

Son élection a également été saluée par la Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani et Albin Kurti, premier ministre du pays.

(KEYSTONE/Philipp Schmidli)
(KEYSTONE/Philipp Schmidli)