Lutte contre le hooliganisme : la Confédération souhaite soutenir davantage les cantons

Lors de sa séance du 22 juin 2022, le Conseil fédéral a adopté le rapport en réponse au postulat « Lutte contre le hooliganisme ». Ce rapport expose en détail la répartition des compétences entre la Confédération, les cantons, les fédérations et les clubs sportifs pour lutter contre les débordements violents lors des manifestations sportives. Il confirme aussi la volonté de la Confédération de soutenir davantage les cantons, notamment en développant le système d’information HOOGAN.

Les débordements violents dans le cadre de manifestations sportives constituent une atteinte à la sécurité et à l’ordre publics. Pour lutter contre ce phénomène, le postulat 19.3533 « Lutte contre le hooliganisme » de la Commission de la politique de sécurité du Conseil des États chargeait le Conseil fédéral d’examiner sous quelle forme la lutte contre le hooliganisme peut être mieux coordonnée, soutenue et encouragée par la Confédération. Le rapport a maintenant été adopté par le Conseil fédéral.

Développer HOOGAN pour soutenir les cantons

Le rapport expose en détail la répartition des compétences. Il souligne aussi la volonté de la Confédération de soutenir davantage les cantons, notamment en développant le système d’information HOOGAN, qui contient les données de personnes ayant eu un comportement violent lors de manifestations sportives en Suisse et à l’étranger et contre lesquelles une mesure a été prononcée.

Grâce au développement du système HOOGAN, les cantons et les clubs sportifs disposeront d’une analyse de risques pour les matchs, qui est déterminante pour définir les moyens policiers nécessaires. Les améliorations prévoient également davantage de vérifications dans HOOGAN lors des contrôles d’entrées des stades. Il est ainsi possible de savoir si une personne fait l’objet de mesures policières avant qu’elle n’accède au stade.

De plus, le Conseil fédéral demande aux cantons et aux clubs sportifs qu’ils répondent activement de leurs responsabilités. Des mécanismes de contrôle doivent être appliqués, parmi lesquels des visites opérationnelles de matchs. De plus, fedpol peut demander aux autorités cantonales de police d’ordonner une interdiction de périmètre à l’encontre de personnes violentes.

En outre, le rapport rappelle que la Confédération, plus spécifiquement fedpol, soutient déjà les cantons et les clubs sportifs en assurant par exemple la coopération avec les services partenaires étrangers. La Confédération prend également des mesures concrètes, notamment sous la forme d’interdictions de se rendre dans un pays donné et d’interdictions d’entrée à l’encontre de supporters violents.

Procédure accélérée et assouplissements pour les conducteurs professionnels en cas de retrait du permis

Lors de sa séance du 22.06.2022, le Conseil fédéral a décidé de modifier l’ordonnance sur le contrôle de la circulation routière (OCCR), l’ordonnance réglant l’admission à la circulation routière (OAC) et l’ordonnance sur les moniteurs de conduite (OMCo). Il met ainsi en oeuvre les motions 17.4317 « Circulation routière. Procédures plus équitables » et 17.3520 « Non à une double sanction des conducteurs professionnels ! » adoptées par le Parlement. Les modifications proposées entreront en vigueur le 1er avril 2023.

Accélération de la procédure en cas de retrait du permis de conduire

Si la police saisit un permis d’élève conducteur ou un permis de conduire, elle devra désormais le transmettre dans les trois jours ouvrés à l’autorité cantonale chargée des retraits de permis. Le même délai s’applique à la saisie du permis de circulation et des plaques de contrôle. Aujourd’hui, l’OCCR ne fixe aucun délai dans ce domaine.

L’autorité cantonale chargée des retraits de permis dispose d’un délai de dix jours ouvrés pour restituer le permis d’élève conducteur ou le permis de conduire à son titulaire si elle n’a pas de doutes sérieux jusque-là quant à l’aptitude à la conduite de cette personne et ne peut donc pas prononcer au moins un retrait préventif. Aujourd’hui, l’OAC ne fixe aucun délai dans ce domaine. Cette nouvelle disposition permettra d’accélérer la procédure et de réduire le délai durant lequel les permis sont retirés sans décision formelle.

En outre, l’autorité cantonale chargée des retraits devra désormais réévaluer le retrait préventif du permis de conduire tous les trois mois, sur demande écrite de la personne concernée. Le titulaire du permis peut déposer sa demande pour la première fois trois mois après l’entrée en force de la décision de retrait. L’autorité doit se prononcer dans les 20 jours ouvrés suivant la réception de la demande sur le maintien du retrait ou restituer le permis à l’ayant droit.

Les autorités cantonales ne pourront plus garantir l’anonymat à des personnes qui font part de leur doute quant à l’aptitude à la conduite de tiers que si lesdites personnes peuvent prouver qu’elles ont un intérêt digne de protection en la matière. Ce n’est le cas que si la divulgation de l’identité de l’auteur du signalement peut lui porter gravement préjudice.

Régime d’exception applicable aux conducteurs professionnels en cas de retrait de permis pour infraction légère

L’autorité chargée des retraits peut autoriser des personnes à effectuer les trajets nécessaires à l’exercice de leur profession pendant la durée d’un retrait de permis prononcé à la suite d’une infraction légère (par ex. un léger excès de vitesse). Cet assouplissement permet de réduire le risque de perte d’emploi pour les personnes concernées par un retrait de permis.

En cas d’infraction moyennement grave ou grave (par ex. conduite sous l’emprise de stupéfiants), aucune autorisation ne pourra être délivrée pour les trajets professionnels. La nouvelle disposition ne pourra pas non plus s’appliquer aux personnes dont le permis a été retiré pour une durée indéterminée ou de manière définitive pour des raisons de sécurité. Enfin, les trajets nécessaires à l’exercice de la profession ne peuvent être autorisés que si le permis de conduire n’a pas été retiré plus de deux fois en l’espace de cinq ans.

Pourquoi “Sunny Hill” apporte une publicité si précieuse au Kosovo

Le festival Sunny Hill a apporté au Kosovo une publicité inestimable. Cet événement musical apporte au Kosovo un soutien précieux en termes de marketing dû à son importante envergure et est également commenté dans des médias prestigieux, rapporte albinfo.ch.

Plus tôt cette semaine, le gouvernement du Kosovo et les autorités de Prishtina ont uni leurs forces pour ramener à la maison un festival international de musique fondé par l’auteur-compositeur-interprète Dua Lipa, qui avait été déplacé à la suite d’un différend avec ses organisateurs.

Sunny Hill Festival avait annoncé qu’il déménageait en Albanie voisine à la suite d’un différend politique entre le parti au pouvoir au Kosovo et le parti au pouvoir à Prishtina qui a empêché les organisateurs d’obtenir l’autorisation d’organiser le festival, qui a une capacité quotidienne de 15 000 personnes.

Dukagjin Lipa, le père et manager de la chanteuse, né au Kosovo, a déclaré qu’il avait pris la décision “difficile mais nécessaire” d’accueillir l’événement du 4 au 7 août dans la capitale albanaise, Tirana.

Les organisateurs demandent depuis trois ans aux autorités kosovares de leur permettre de gérer une zone de 42 hectares de parc où ils disent qu’ils construiront l’infrastructure adéquate pour le festival annuel et la laisseront également librement utilisée pour le reste de l’année.

Une déclaration conjointe du ministère de la Culture et de la municipalité de Pristina dans laquelle il a été déclaré qu’ils avaient convenu de tenir l’édition de cette année dans un lieu « convenable » à Prishtina et également de continuer à discuter de la tenue du festival à son lieu habituel à partir de l’année prochaine.

Une édition spéciale avec une programmation de différents artistes se tiendra dans la capitale albanaise, Tirana, du 26 au 28 août.

Les organisateurs ont déclaré que les artistes de cette année comprendront Diplo, Skepta, DJ Regard, AJ Tracey, Mahmood et des artistes albanais, ainsi que “deux des plus grands artistes du monde” qui n’ont pas encore été révélés.

Le Sunny Hill Festival a fait ses débuts dans la capitale du Kosovo, Pristina, en 2018 et a eu lieu à nouveau en 2019, attirant des artistes internationaux, dont Dua Lipa.

L’événement a été suspendu en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de coronavirus.

La commission fédérale pour la qualité entend améliorer la participation des patients et la qualité du système de santé

La Commission fédérale pour la qualité (CFQ) souhaite que le système de santé coordonne les évaluations de la qualité, développe des concepts à ce propos et applique des mesures concrètes. Les patients en seront les principaux bénéficiaires.

Suite à la révision de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal), le Conseil fédéral a institué la CFQ en avril 2021. Cette commission extraparlementaire se compose de quinze spécialistes provenant de divers domaines de la santé.

Les activités de la commission

Avec la présentation du premier rapport annuel, la CFQ a aujourd’hui présenté et décrit ses activités. Sa tâche consiste à promouvoir le développement de la qualité dans le cadre de la LAMal. Il s’agit notamment de développer des indicateurs et des mesures de qualité, de renforcer la gestion des données, d’utiliser systématiquement les indicateurs dans les processus d’optimisation de la qualité et de mettre en place un système de gestion de la qualité. Enfin, le rôle des patients doit être renforcé et leur perspective mieux intégrée dans la gestion des établissements de santé. Les tâches et les mesures de la CFQ complètent et soutiennent celles des assurances-maladie, des fournisseurs de prestations et de l’administration.

Lancement des deux premiers programmes de développement de la qualité

La mise au concours de programmes nationaux a permis de franchir une première étape importante. Ils visent à développer la qualité des soins, de l’évaluation à l’introduction de mesures à large échelle. Les deux premiers programmes débuteront en 2022. L’un d’entre eux se concentrera sur l’amélioration de la qualité pour les résidents et résidentes dans les EMS. L’autre a pour but de soutenir les professionnels dans les soins intersectoriels d’une maladie donnée. LA CFQ ouvre un processus avec dialogue avec les partenaires intéressés cette année pour choisir le premier tableau clinique à étudier. Les demandes de participation peuvent être envoyées jusqu’à mi-juillet. Les deux programmes dureront plusieurs années.

Collaboration étroite avec la fondation Sécurité des patients Suisse

La CFQ collabore étroitement avec la fondation Sécurité des patients Suisse et la soutient dans sa réorientation stratégique. Un partenariat pluriannuel a commencé en 2022 pour trois projets. L’un d’entre eux aborde le monitorage et la réduction des risques : recenser et analyser les erreurs évitées de justesse permettra d’optimiser les processus. Les deux autres se concentreront sur le transfert des connaissances et les formations qu’il s’agit d’introduire à large échelle partout en Suisse. D’autres projets sont en cours d’élaboration. Par ailleurs, la CFQ finance cette année les activités de la fondation Sécurité des patients Suisse pendant sa semaine d’action annuelle, qui aura lieu en septembre sur le thème « Sécurité de la médication ».

Soutenir les projets issus de la pratique

Une partie du budget de la commission vise à soutenir financièrement des projets issus de la pratique. Deux appels d’offres ont déjà eu lieu. Lors du premier, deux projets de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ) ont reçu 175 000 francs. Le second a examiné 29 demandes. Sept grands projets devraient se répartir près de quatre millions de francs. Il est possible de soumettre des projets pour le troisième appel d’offres d’ici à fin août 2022. Le soutien financier peut s’étaler sur plusieurs années. L’important est que les projets aient un impact direct sur la qualité des prestations et puissent aussi bénéficier aux patients.

Autres mandats

Les autres mandats de la CFQ comprennent la mise sur pied d’une page Internet permettant de publier des comparaisons de qualité. Cette dernière ne se contentera pas de recenser et de présenter des indicateurs cliniques : il s’agira également de relever et d’évaluer le ressenti des patients, d’une part sur leur expérience avec le système (PREMs), d’autre part sur leur état de santé et leur qualité de vie après un traitement (PROMs). La commission a aussi pour tâche d’intégrer les patients et leurs proches à la prise de décision dans le système de santé, et ce à différents niveaux.

Enquête sur les répercussions de la non-association de la Suisse à Horizon Europe

La Suisse est actuellement considérée comme un pays tiers non associé au programme-cadre pour la recherche et l’innovation de l’Union européenne (UE) Horizon Europe. Afin de connaître les répercussions de cette non-association, le SEFRI a réalisé une enquête auprès de chercheurs, d’entreprises et d’institutions concernés en Suisse. À la lumière des quelque 900 réponses obtenues, il apparaît que dans la plupart des cas, la situation s’est détériorée par rapport à la période d’association de la Suisse à Horizon 2020.

La Suisse est considérée comme un pays tiers non associé au paquet Horizon 2021-2027 (Horizon Europe, programme Euratom, programme pour une Europe numérique et infrastructure de recherche ITER). Faute de données sur le nombre de participations au programme ‒ qui seront communiquées ultérieurement par la Commission européenne ‒, il n’est pour l’instant pas possible de fournir de chiffres quant à la participation de la Suisse à des projets en dépit de son non-association.

Pour avoir d’ores et déjà un aperçu qualitatif de la situation, le SEFRI a mené en février 2022 une enquête en ligne auprès de chercheurs, d’entreprises et d’institutions concernés en Suisse. Il a reçu 880 réponses, parmi lesquelles 275 étaient accompagnées d’exemples concrets (319 au total) des conséquences de la non-association. Il ressort de la plupart d’entre elles que la situation s’est détériorée par rapport à la période d’association de la Suisse à Horizon 2000. Les principales conséquences négatives mentionnées sont l’accès limité aux possibilités d’encouragement et la mise à l’écart des réseaux européens. Dans leurs exemples, les participants à l’enquête évoquent en premier lieu l’exclusion de certains volets du programme, l’impossibilité de jouer un rôle de coordination ainsi que les difficultés à participer aux projets collaboratifs.

Les résultats correspondent à l’analyse du SEFRI. Celui-ci va s’appuyer sur ces données pour concevoir de futures mesures. À noter cependant qu’une bonne vue d’ensemble ne sera possible qu’une fois que les résultats de cette enquête qualitative auront été complétés par l’évaluation quantitative de la Commission européenne sur les participations au programme.

Actuellement, les chercheurs et les innovateurs de Suisse peuvent participer à environ deux tiers des appels à projets d’Horizon Europe. Les projets ne sont pas financés par la Commission européenne, mais directement par le SEFRI dans le cadre des mesures transitoires. Pour les volets du programme non accessibles, la Confédération a élaboré des solutions transitoires mises en œuvre notamment par le Fonds national suisse (FNS), Innosuisse et l’Agence spatiale européenne (ESA). Le FNS fait état d’un vif intérêt pour les appels à projets correspondants, même de la part de chercheurs de l’étranger. Quant à Innosuisse, elle rapporte un nombre élevé de demandes relatives à la mesure transitoire Swiss Accelerator.

Horizon Europe
Le programme-cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation Horizon Europe court de 2021 à 2027 et est doté d’un budget global d’un peu plus de 95 milliards d’euros, ce qui en fait le programme de recherche et d’innovation le mieux doté au monde. Conjointement au plan de relance extraordinaire Next Generation EU, Horizon Europe vise entre autres à accélérer la transition verte et numérique dans toute l’Europe. La Suisse était associée au programme précédent, Horizon 2020. Le Conseil fédéral aspire à ce qu’il en soit de même pour Horizon Europe ainsi que pour les programmes et les initiatives qui y sont liés, à savoir le programme Euratom, l’infrastructure internationale ITER et le programme pour une Europe numérique.

L’Allemagne renforce sa présence militaire dans les Balkans

Afin de maintenir la stabilité à l’approche des élections d’octobre, le gouvernement allemand enverra 50 soldats en mission de maintien de la paix EUFOR / Althea en Bosnie-Herzégovine.

Dix ans après leur départ, les soldats allemands retourneront en Bosnie-Herzégovine. Cette décision a été approuvée par le gouvernement allemand mercredi.

Le premier contingent de 25 membres de la Bundeswehr devrait partir pour la Bosnie-Herzégovine en août. Le mandat est initialement fixé à un an. Il doit être approuvé par le Bundestag avant de pouvoir entrer en vigueur.

Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, a affirmé que l’augmentation de la présence allemande dans la région est cruciale pour la stabilité et la sécurité de l’UE et de ses États membres en Bosnie-Herzégovine et dans les Balkans occidentaux. “L’Allemagne apportera son aide pour maintenir la stabilité à l’approche des élections d’octobre 2022”, a-t-il déclaré.

De son côté, le porte-parole du ministère de la Défense, David Helmbold, a déclaré que le premier contingent sera composé de moins de 50 soldats. Toujours selon Helmbold, une partie sera stationnée au Commandement central à Sarajevo, tandis qu’une autre partie sera sur le terrain avec observation et liaison équipes et surveillera la situation dans le pays.

“Ils seront les yeux et les oreilles de la mission, de sorte que, si nécessaire, cette dernière réponde au moyen des renforts”, a déclaré Helmbold lors d’une conférence régulière des porte-paroles du gouvernement allemand à Berlin mercredi.

La Suisse perd la première place en tant que pays le plus compétitif au monde

La Suisse perd sa première place dans le dernier classement de la Compétition mondiale établi par l’école de commerce IMD basée à Lausanne.

Parmi les raisons figurent les prix relativement élevés en Suisse et le ralentissement économique pendant la pandémie de Covid.

Cependant, la Suisse s’est particulièrement bien comportée en termes d’efficacité gouvernementale et de qualité de l’infrastructure technique par rapport à ses homologues, écrit Swissinfo.ch, rapporte albinfo.ch.

Le Danemark se hisse en première position en 2022 devant la Suisse, Singapour, la Suède, Hong Kong et les Pays-Bas.

C’est la première fois en 34 ans que l’école basée en Suisse accorde au pays nordique la tête du rapport annuel du concours.

“Le Danemark est le pays le plus avancé au monde numériquement et se classe désormais au premier rang grâce à de bonnes politiques, aux avantages offerts par le fait d’être un pays européen, au fait d’avoir mis l’accent sur la durabilité et à l’impulsion de son secteur d’entreprise agile”, a déclaré IMD Arturo Bris dans un déclaration.

Le rapport note que les pressions inflationnistes ont eu un plus grand impact sur les entreprises que les préoccupations concernant les émissions de gaz à effet de serre et l’élargissement de l’écart entre les riches et les pauvres.

La reconstruction passe par Lugano – le président de la Confédération présente l’URC2022

Le lundi 20 juin, lors de leur rencontre traditionnelle, le président de la Confédération Ignazio Cassis et les membres du gouvernement tessinois ont discuté de la préparation de la conférence internationale « Ukraine Recovery Conference (URC2022) », qui se tiendra les 4 et 5 juillet à Lugano. Des délégations de haut rang de quelque 40 États et 20 organisation internationales sont attendues. Le président de la Confédération Cassis a informé les médias à Bellinzone conjointement avec le conseiller d’État tessinois Norman Gobbi, le commandant de la police cantonale Matteo Cocchi ainsi que des représentants de l’armée et de fedpol.

Le président de la Confédération a remercié les autorités tessinoises pour leur soutien en vue de l’URC2022 et s’est montré confiant quant à la bienveillance de la population de la ville de Lugano pour ce qui est des restrictions qui en découleront début juillet. Il a déclaré que la vive solidarité envers les réfugiés montrait à quel point la population du Tessin et de toute la Suisse étaient bouleversée par la guerre en Ukraine. Il a également souligné que la reconstruction passait par un processus politique et diplomatique bénéficiant d’une large assise et que la Suisse et l’Ukraine entendaient lancer ce processus à Lugano en collaboration avec les partenaires internationaux.

Des délégations de plus de 40 États et une vingtaine d’organisations internationales ont été conviées à participer à l’URC2022. Outre l’Union européenne, des organisations internationales telles que l’OCDE ou la Banque européenne pour la reconstruction et le développement seront représentées au plus haut niveau. Plusieurs premiers ministres et ministres des affaires étrangères ont également confirmé leur participation. Les réponses continuent d’arriver et la composition des délégations ne sera connue qu’en dernière minute. L’Ukraine sera représentée par plusieurs ministres à Lugano. Le président Volodymyr Zelensky et le premier ministre Denys Shmyhal ont confirmé qu’ils participeraient à la conférence, sur place ou en ligne en fonction de l’évolution de la situation en Ukraine. Des représentants de l’économie privée et de la société civile sont également attendus.

Comme l’a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 10 juin, la Confédération participera à hauteur de 80 % aux coûts de sécurité auxquels le canton du Tessin devra faire face. La direction générale de l’intervention revient aux autorités tessinoises, à savoir la police cantonale tessinoise. Le plan de sécurité sera en permanence adapté à la situation et aura pour objectif de garantir un niveau de sécurité élevé tout en gênant le moins possible la population et les activités commerciales au centre-ville, selon le commandant de la police cantonale tessinoise Matteo Cocchi.

Le Conseil fédéral a également approuvé l’engagement subsidiaire de l’armée en tant que partenaire du Réseau national de sécurité avec un effectif maximum de 1600 militaires et la restriction temporaire de l’usage de l’espace aérien. En coopération avec l’Italie, les Forces aériennes suisses renforceront le service de police aérienne à l’aide d’avions de combat et de systèmes de défense sol-air.

« Déclaration de Lugano »

La forme que prendra la reconstruction ainsi que les contributions des partenaires internationaux seront au cœur des discussions qui auront lieu lors de l’URC2022. Les priorités, les méthodes et les principes de la reconstruction figurent notamment à l’ordre du jour de la conférence. Celle-ci n’est pas une conférence de donateurs. Elle a toutefois pour objectif de souligner le soutien solide des partenaires internationaux en faveur du processus de reconstruction en Ukraine. Ce soutien peut prendre différentes formes : il s’agira, pour les États et les organisations participant à la conférence, d’en fixer les modalités.

En guise de clôture de la conférence, la « déclaration de Lugano » sera présentée avec les principaux résultats de la conférence. En sa qualité de partenaire de longue date de l’Ukraine dans les domaines politique, économique et culturel, la Suisse a été sollicitée pour organiser l’URC2022. Le président de la Confédération a salué lundi les échanges solides et en particulier la bonne collaboration lors de la préparation de la conférence.

Relations culturelles solides

Dans le cadre de l’URC2022, un programme culturel sera proposé à Lugano sous le signe de la solidarité avec la population en Ukraine et les réfugiés, l’occasion de présenter la diversité et la richesse de la culture ukrainienne. Durant les semaines à venir, des affiches montrant les ouvrages historiques d’architectes tessinois dans la ville d’Odessa seront exposées à Lugano pour illustrer les relations culturelles entre les deux pays. Le 4 juillet, un concert classique du pianiste Oleksiy Botvinov est prévu au centre culturel LAC. Un groupe folk ukrainien et un DJ se produiront également sur la Piazza Alessandro Manzoni.

La presse internationale évoque le retour de Sunny Hill à Prishtina

Le gouvernement du Kosovo et les autorités de la capitale ont uni leurs forces lundi pour ramener à la maison le festival international de musique fondé par le père de Dua Lipa, qui avait été déplacé à la suite d’un différend avec les organisateurs – écrit l’Associated Press.

Il y a une semaine, le Sunny Hill Festival a annoncé qu’il déménageait en Albanie voisine après qu’un différend politique entre le parti au pouvoir au Kosovo et le parti au pouvoir à Pristina a empêché les organisateurs d’obtenir l’autorisation d’organiser le festival, qui rassemble quotidiennement plus de de 15 000 personnes.

Dukagjin Lipa, le père et manager de la chanteuse, né au Kosovo, a déclaré qu’il avait pris la décision “difficile mais nécessaire” d’organiser l’événement du 4 au 7 août dans la capitale albanaise, Tirana.

Les organisateurs demandent depuis trois ans aux autorités kosovares de leur permettre de gérer une zone de 17 hectares de parc où ils assurent qu’ils construiront l’infrastructure nécessaire pour accueillir le festival annuel et la laisseront à usage libre pour le reste de l’année.

Une déclaration conjointe du ministère de la Culture et de la municipalité de Pristina a été publiée lundi où il est affirmé qu’ils avaient convenu d’organiser l’édition de cette année à Pristina – “à la maison” – mais également de continuer à discuter de la tenue du festival à son lieu habituel à partir de la prochaine année – poursuit l’article d’AP qui a été diffusé par de nombreux autres médias internationaux.

Une édition spéciale avec une différente programmation d’artistes se tiendra dans la capitale de l’Albanie, Tirana, du 26 au 28 août.

Les organisateurs ont déclaré que les artistes de cette année comprendront Diplo, Skepta, DJ Regard, AJ Tracey, Mahmood et des artistes albanais, ainsi que deux des plus grands artistes du monde dont les noms n’ont pas encore été révélés.

Le Sunny Hill Festival a fait ses débuts dans la capitale du Kosovo, Pristina, en 2018 et a eu lieu à nouveau en 2019, attirant des artistes internationaux, dont Dua Lipa. Le festival a apporté une publicité inestimable au Kosovo. L’événement a été suspendu en 2020 et 2021 en raison de la pandémie.

Suisse : Le marché du travail est en plein essor, mais il est difficile de pourvoir les postes vacants

Les employeurs en Suisse recherchent depuis des mois du personnel qualifié, mais nombre d’entre eux ne parviennent pas à pourvoir les postes vacants. Des secteurs spécifiques sont concernés.

La Suisse a un “problème” enviable peut-être de la situation d’autres nations : trop d’emplois et pas assez de candidats pour les pourvoir.

Alors que le taux de chômage post-Covid dans l’Union européenne dépasse les 6 %, en Suisse, il n’est que de 2,1 %. Cela signifie effectivement que de nombreux employeurs suisses ne sont pas en mesure de trouver des candidats appropriés pour les postes vacants, rapporte albinfo.ch.

Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), 114’000 offres d’emploi sont actuellement publiées dans toute la Suisse. Cela représente 60% de plus qu’à la même période en 2021 – la première fois que “le nombre total de postes vacants a dépassé les 100 000”, a déclaré l’OFS. Les pénuries de personnel touchent presque toutes les industries, la plus grande demande étant dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que dans les secteurs de la santé, des services sociaux, de la technologie Internet et de la construction. Ce phénomène d’excédent d’offre prouve que le marché du travail suisse s’est bien remis de la pandémie, ce qui, selon les experts, est dû aux atouts du pays, notamment aux conditions politiques, économiques et financières. “Même en temps de crise, la Suisse a marqué grâce à sa stabilité, sa prévisibilité et sa sécurité”, a déclaré Patrick Wermelinger, membre du Conseil Administratif de Switzerland Global Enterprise (SGE), qui promeut le pays à l’étranger pour le compte du gouvernement fédéral et les cantons.

Quelles parties de la Suisse proposent le plus d’emplois ?

La demande est élevée dans le nord-ouest de la Suisse et dans la région lémanique, qui comprend les zones autour des grandes villes et les centres industriels / commerciaux de Bâle, Zurich, Zoug, Genève et Lausanne – des régions où de nombreuses entreprises internationales sont implantées.

Macron, Draghi et Scholz, visite en Ukraine

Leur visite intervient un jour avant que la Commission européenne ne se prononce sur la recommandation relative au statut de l’Ukraine en tant que candidat à l’adhésion à l’Union européenne.

Macron a déclaré qu’il était temps d’envoyer des signaux politiques clairs.

“Nous nous trouvons à un moment où nous devons envoyer des signaux politiques clairs, nous Européens, à l’Ukraine et à son peuple, en ces temps de résistance héroïque”, a déclaré Macron à CNN.

 

Le dernier numéro d’albinfo.ch est consacré à la (re) relance des partis dans la diaspora

L’édition du mois de juin du magazine albinfo.ch vient de paraître. Ce numéro est principalement consacré à la (ré)activation des branches des partis politiques, principalement ceux du Kosovo, dans la diaspora et respectivement en Suisse.

Après une période de plusieurs années de silence, on assiste ces derniers mois à une reprise des activités des branches des partis politiques du Kosovo en Suisse.

Comment est perçu le retour d ceses partis avec cet activisme ? Comment les élus albanais au sein des es institutions suisses les perçoivent-ils ? Ce sont quelques unes des questions auxquelles albinfo.ch a tenté de répondre. Pour trouver la réponse, albinfo.ch a tenté de connaitre les points de vue des hommes politiques albanais, de ceux de l’Assemblée des Albanais de Suisse. En outre, des recherches ont été effectuées au sujet l’histoire des activités des partis albanais en Suisse.

En plus du sujet principal, ce numéro d’albinfo.ch propose également de nombreuses informations intéressantes à lire. Citons tout d’abord l’interview exclusive du violoniste albanais de renommée mondiale, Tedi Papavrami, également connu comme le principal traducteur de Kadare vers le français Le portrait de Papavrami, qui vit à Genève, en Suisse, décore la couverture du magazine.

D’autres articles du domaine des affaires, de la santé, du spectacle, etc. sont à lire également dans ce numéro du magazine albinfo.ch, qui est disponible à partir d’aujourd’hui.

Élection de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU

Le 9 juin 2022, l’Assemblée générale de l’ONU a élu la Suisse membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour une période de deux ans à partir du 1er janvier 2023. Durant son mandat, la Suisse pourra faire valoir ses atouts en faveur de la paix et de la sécurité, se positionner en tant que pays neutre pour construire des ponts et renforcer la défense de ses intérêts grâce à un accès direct aux principaux acteurs de l’actualité internationale. Le siège qu’elle occupera au sein du Conseil de sécurité lui permettra de réaffirmer ses propres positions et d’influer sur les développements internationaux grâce à sa crédibilité.

L’Assemblée générale de l’ONU à New York a élu ce jour la Suisse au Conseil de sécurité à New York par 187 voix sur 190. Il s’agit du meilleur résultat obtenu par un pays du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États depuis que la Suisse a adhéré à l’ONU en 2002. Il témoigne explicitement du soutien et de la confiance dont jouit la Suisse au sein de la communauté internationale. «Nous nous réjouissons de cette élection. Nous abordons cette tâche avec respect, prêts à nous engager de manière constructive au sein du Conseil de sécurité et à assumer des responsabilités», a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis après avoir assisté à l’élection sur place.

Objectifs communs pour le Conseil de sécurité de l’ONU et la Suisse

Le mandat du Conseil de sécurité, qui consiste à œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité internationales, s’inscrit dans la même ligne que la mission première de la politique extérieure de la Suisse. Conformément à la Constitution fédérale, la Suisse contribue à la coexistence pacifique des peuples et à la préservation des ressources naturelles. Une mission dont elle pourra s’acquitter encore mieux en siégeant pour la première fois au Conseil de sécurité. Cette élection lui permet aussi de réaliser un objectif prioritaire de la stratégie de politique extérieure 2020-2023 dans le domaine de la paix et de la sécurité. «Nous souhaitons mettre à profit l’expertise suisse en faveur de la paix dans le monde, défendre nos valeurs et contribuer, en notre qualité de pays neutre, à la recherche de compromis et de solutions politiques», explique le président de la Confédération à propos du rôle que la Suisse entend jouer au sein du Conseil de sécurité.

L’action de la Suisse au sein du Conseil de sécurité devrait s’articuler autour des quatre priorités suivantes: construire une paix durable, protéger la population civile, agir pour la sécurité climatique et renforcer l’efficience du Conseil de sécurité. Ces priorités seront soumises aux commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des États (CPE) dans le courant de l’été, avant d’être adoptées définitivement par le Conseil fédéral.

Élection et attribution d’un siège au Conseil de sécurité: plus de dix ans de préparation

Il y a 20 ans, le peuple suisse se prononçait en faveur d’une adhésion à l’ONU. En 2011, après avoir mené des consultations approfondies avec le Parlement, le Conseil fédéral a déposé la candidature de la Suisse à un siège au Conseil de sécurité. En 2015, un rapport du Conseil fédéral a confirmé la compatibilité de ce mandat avec la neutralité suisse. La Suisse a fait connaître sa candidature et son profil sous le slogan «Un plus pour la paix» et engagé les travaux préparatoires requis. Ces derniers mois, le Conseil fédéral a notamment défini les processus de coordination et de décision applicables au sein de l’administration et fixé, en concertation avec les CPE, les modalités régissant l’implication du Parlement.

Membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité

Créé en 1946, le Conseil de sécurité est l’un des principaux organes de l’ONU. Il est composé de cinq membres permanents (France, Russie, États-Unis, Chine et Royaume-Uni – dits P5) et de dix membres non permanents (dits E10) élus par l’Assemblée générale de l’ONU pour une durée de deux ans. La Suisse a été élue aujourd’hui aux côtés de Malte, du Japon, de l’Équateur et du Mozambique pour siéger au Conseil de sécurité durant les années 2023 et 2024. Les cinq pays élus l’année dernière, à savoir l’Albanie, le Brésil, les Émirats arabes unis, le Ghana et le Gabon, seront également représentés en 2023. Bien que les membres permanents disposent d’un droit de veto, ils n’en dépendent pas moins des membres non permanents, puisque les projets de résolution doivent recueillir au moins neuf voix pour être adoptés par le Conseil de sécurité. De plus, les membres non permanents donnent régulièrement des impulsions thématiques importantes aux travaux menés par le Conseil.

COVID-19 : le Conseil fédéral permet l’accès à la vaccination pour les voyageurs

Le nombre de cas de coronavirus reste actuellement faible. Comme la Suisse, qui n’exige aucun certificat pour l’entrée sur son territoire, d’autres pays ont levé la plupart des mesures. Cependant, pour voyager à l’étranger, il est parfois nécessaire de recevoir une nouvelle dose de rappel. Lors de sa séance du 10 juin, le Conseil fédéral a donc décidé de permettre l’accès à la vaccination de rappel pour des raisons non médicales – une décision qui concerne avant tout les voyageurs. Les frais seront à la charge des personnes concernées.

Selon les données les plus récentes, dans la situation actuelle, les personnes complètement vaccinées ou vaccinées et guéries continuent d’être bien protégées contre une forme grave du COVID-19. Sauf pour les personnes dont le système immunitaire est fortement affaibli, une nouvelle vaccination de rappel n’est actuellement pas nécessaire d’un point de vue médical et épidémiologique. Pour les personnes vulnérables aussi, il sera plus judicieux de procéder à un nouveau rappel quand les infections recommenceront à augmenter, car la protection conférée est plus élevée dans les semaines et les mois qui suivent la vaccination. Il est donc probable qu’une nouvelle dose de vaccin soit recommandée à un cercle élargi de personnes à l’automne.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) communiqueront sur l’état actuel des connaissances concernant les recommandations de vaccination pour l’automne et l’hiver 2022/2023 avant les vacances d’été.

Dose de rappel pour les voyages à l’étranger

Chaque pays est libre de définir les conditions d’entrée sur son territoire. Par conséquent, pour voyager à l’étranger, il peut être nécessaire de recevoir une nouvelle dose de rappel. À l’avenir, les voyageurs pourront se la faire administrer dans des centres désignés par les cantons, s’acquittant eux-mêmes des frais. Le prix sera fixé par les cantons et les centres de vaccination. Toutes les vaccinations recommandées, comme le deuxième rappel pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli, resteront quant à elles gratuites.

Les vaccinations de rappel supplémentaires liées à des voyages se font en dehors de l’autorisation de Swissmedic (hors étiquette) et sans recommandation de l’OFSP et de la CFV. Elles peuvent être administrées par le médecin traitant dans le respect du devoir de diligence.

Reprise des dispositions européennes concernant les certificats

Pour pouvoir voyager à l’étranger avec un certificat COVID suisse, celui-ci doit être compatible avec les prescriptions internationales. Dans ce contexte, le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de la reprise de deux nouveaux règlements de l’Union européenne (UE) concernant le certificat COVID numérique, que l’UE adoptera fin juin. Cette décision permet de prolonger jusqu’au 30 juin 2023 les bases légales relatives au certificat COVID numérique de l’UE.

Conseil aux voyageurs
Actuellement, la Suisse n’impose aucune limitation pour l’entrée sur son territoire, de sorte qu’aucun certificat n’est nécessaire.
Chaque pays est libre de définir les conditions d’entrée sur son territoire (test, vaccination, durée maximale depuis la dernière vaccination, documents exigés, etc.). Par conséquent, il est conseillé aux voyageurs de s’informer en temps voulu des règles en vigueur dans leur pays de destination. Si un pays accepte que la vaccination remonte à plus de 270 jours, alors le certificat établi en Suisse reste valable.
Attention : hors d’Europe, de nombreux pays n’acceptent pas le certificat électronique ou l’application suisse « COVID Certificate ». Les voyageurs doivent donc veiller à toujours avoir avec eux une version imprimée de leur certificat. En outre, il convient de vérifier si le pays de destination exige le carnet de vaccination international (carnet jaune) pour l’entrée sur son territoire.

Incroyable mais vrai : un faux policier est emprisonné pour en avoir arrêté un vrai

Un homme qui s’est fait passer pour un policier à Annemasse a été condamné à 10 mois de prison.

L’homme de 40 ans se trouvait dans la ville française voisine; il portait un brassard de policier et arrêtait des véhicules. Mais la situation a changé quand il a été arrêté il y a deux semaines par un vrai officier en civil, selon la presse suisse.

L’homme a pris la fuite mais a été rattrapé deux jours plus tard. Il a également été établi qu’il conduisait le véhicule sans permis ni assurance.

On a retrouvé un brassard de police et une matraque dans sa voiture.

 

Substituts à l’huile de tournesol ukrainienne : assouplissement des conditions de déclaration

Les producteurs de denrées alimentaires doivent pouvoir remplacer rapidement et de manière flexible l’huile et la lécithine de tournesol par d’autres huiles végétales. La protection des consommateurs contre la tromperie doit dans le même temps rester garantie. À sa séance du 25 mai 2022, le Conseil fédéral a décidé d’envoyer en procédure de consultation raccourcie un projet qui va dans ce sens et qui propose l’assouplissement des déclarations obligatoires sur les emballages de denrées alimentaires. Le Conseil fédéral réagit ce faisant aux difficultés d’approvisionnement dues à la guerre en Ukraine.

Le secteur agroalimentaire craint de se retrouver confronté, dès cet été, à des ruptures de livraison d’huile et de lécithine de tournesol appelées à durer. Le recours à d’autres huiles végétales est certes possible, mais le cas échéant la liste obligatoire des ingrédients figurant sur l’emballage des produits concernés doit être modifiée en conséquence.

Afin que ce genre de changements à court terme n’entraînent pas de retards de livraison supplémentaires ou de fausses déclarations, le Conseil fédéral veut adapter le droit sur les denrées alimentaires. La révision fournira au Département fédéral de l’intérieur (DFI) le cadre légal lui permettant, dans des situations exceptionnelles, d’assouplir pour une durée limitée les prescriptions en matière de déclaration des ingrédients, pour autant que les consommateurs soient toujours informés de la composition des aliments.

À l’avenir, l’industrie agroalimentaire devrait disposer de trois possibilités de signaler des changements concernant l’huile végétale utilisée : soit les nouveaux ingrédients sont mentionnés sur un autocollant rond et rouge, soit un autocollant rond et rouge renvoie le consommateur à un site internet sur lequel sont publiées les informations correspondantes, soit les fabricants indiquent dans la liste des ingrédients une sélection d’huiles végétales dont une au moins est utilisée dans le produit fini. Dans ce dernier cas, l’énumération des huiles végétales est obligatoirement suivie de la précision « en fonction de la situation de l’approvisionnement ».

Les assouplissements réglementaires proposés valent uniquement pour le remplacement d’huile et de lécithine de tournesol en provenance d’Ukraine. Ils ne s’appliquent pas aux autres ingrédients ou aux substituts qui contiennent des organismes génétiquement modifiés ou en sont issus, ni aux ingrédients de remplacement pouvant provoquer des allergies ou d’autres réactions indésirables. Une mise en vigueur transitoire, jusqu’au 31 décembre 2023, est prévue.

La durée de la procédure de consultation a été réduite à deux semaines, afin que les adaptations législatives nécessaires puissent entrer en vigueur le 15 juillet 2022.

Vote électronique : entrée en vigueur des nouvelles bases légales

La première étape de la restructuration de la phase d’essai du vote électronique sera régie par de nouvelles bases légales à partir du 1er juillet 2022. À sa séance du 25 mai 2022, le Conseil fédéral a arrêté la mise en vigueur du projet de révision partielle de l’ordonnance sur les droits politiques (ODP). Il a également pris acte de ce que l’ordonnance de la Chancellerie fédérale sur le vote électronique (OVotE), qui a fait l’objet d’une révision totale, entrera en vigueur en même temps. Une fois ce nouveau cadre réglementaire mis en place, les cantons pourront à nouveau demander au Conseil fédéral de proposer à leurs électeurs le vote électronique.

La Confédération fixe les conditions dans lesquelles il est possible de proposer le vote électronique dans le cadre d’un scrutin fédéral. La révision de l’ODP et de l’OVotE permettra d’améliorer la sécurité des systèmes de vote électronique, d’abord, en prévoyant que seuls seront désormais autorisés les systèmes entièrement vérifiables et ayant été contrôlés par des experts indépendants sur mandat de la Confédération, ensuite, en précisant et en renforçant les exigences de sécurité et de qualité auxquelles ces mêmes systèmes, leur utilisation et leur développement doivent répondre. Ils ne pourront en outre être utilisés que pour 30 % au plus de l’électorat cantonal et 10 % de l’électorat suisse dans son ensemble. Il est à noter que ni les Suisses de l’étranger ni les électeurs handicapés, en tant que destinataires premiers du vote électronique, ne sont pris en compte dans le calcul des plafonds.

Les nouvelles bases légales renforcent les exigences de transparence et prévoient la participation du public et des milieux spécialisés. Les conditions applicables à la publication d’informations sur le système et son exploitation ont ainsi été précisées, et celles qui régissent la participation du public, comme l’obligation de mettre en place un programme permanent de bug bounty (versement d’une prime pour la découverte d’une faille), ont été ajoutées.

La collaboration avec les experts n’aura pas seulement lieu dans le cadre du contrôle indépendant des systèmes, mais sera institutionnalisée sous la forme d’un suivi permanent des essais de vote électronique. Le dialogue avec les milieux scientifiques, qui a déjà eu lieu pour la restructuration des essais, sera poursuivi et même inscrit formellement dans les textes. Il est prévu dans les années à venir de mettre en oeuvre un important catalogue de mesures, qui permettra d’améliorer en continu les systèmes de vote électronique et leur exploitation.

Certains cantons prévoient de reprendre les essais avec le système de la Poste suisse. La Chancellerie fédérale a fait procéder à cet effet à un contrôle indépendant du système et de son exploitation, dont elle a publié les premiers résultats. Les travaux de reprise des essais avec ce système sont en cours, mais non encore achevés. Les résultats de ce contrôle indépendant feront partie des éléments dont le Conseil fédéral tiendra compte lorsqu’il décidera d’accorder ou non une autorisation générale à un canton qui en fera la demande.


Adresse pour l’envoi de questions

Table ronde : étudier après avoir fui son pays

Parmi les personnes déplacées d’Ukraine, mais aussi d’Afghanistan, de Syrie, de Russie ou d’autres pays qui arrivent aujourd’hui en Suisse se trouvent de nombreux étudiants et universitaires qui cherchent à poursuivre leur parcours académique dans notre pays. Le défi est de taille : beaucoup se retrouvent déqualifiés, faute de reconnaissance de leurs formations antérieures. À ces obstacles s’ajoutent la difficulté d’accéder à un cours de langue avancé ou aux examens d’admission et la nécessité de passer par diverses institutions avant de pouvoir intégrer un cursus d’études en Suisse. Pour ces réfugiés comme pour la société suisse, il en résulte une perte de potentiels. Face à ce constat, la Commission fédérale des migrations CFM et l’Union des Étudiant-e-s de Suisse (UNES) ont organisé une table ronde intitulée “Étudier après avoir fui son pays”.

Près de 70 représentants issus d’autorités nationales et cantonales, de hautes écoles suisses et des milieux politiques ainsi que des personnes directement concernées se sont réunis à Berne pour débattre des voies et moyens qui permettraient de faciliter l’accès aux études supérieures en Suisse pour les personnes ayant fui leur pays.

Le coup d’envoi de l’événement a été donné par Dimitri Sudan, responsable du Domaine Relations Internationales swissuniversities, Cornelia Lüthy, vice-directrice du Secrétariat d’État aux migrations SEM, domaine de direction Immigration et intégration, et Mathieu Crettenand, Délégué à l’intégration de l’Université de Genève.

Dans son allocution, Dimitri Sudan a rappelé que “l’accès aux hautes études pour les réfugiés ne concerne pas uniquement le domaine de l’intégration, mais aussi celui de la formation. Ce n’est qu’en coordonnant les efforts de tous les acteurs concernés que les défis tant structurels que financiers peuvent être surmontés.”

Cornelia Lüthy, vice-directrice du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), domaine de direction Immigration et intégration, a ajouté que “une intégration durable sur le marché du travail ne fonctionne qu’avec le solide bagage qu’apporte une formation”.

Mathieu Crettenand, Délégué à l’intégration de l’Université de Genève UNIGE, a présenté le programme “Horizon académique” mené sous sa responsabilité par l’UNIGE. Programme de référence pour soutenir les exilés qualifiés dans leur parcours académique, “Horizon académique” compte aujourd’hui 276 participants.

L’initiative revient aujourd’hui à d’autres cantons et hautes écoles

Pour que l’intégration académique des réfugiés qualifiés puisse réussir, d’autres cantons et hautes écoles devront passer à l’action. Quant à savoir qui devra prendre quelles mesures, cette question a été au cœur de la réflexion menée par Metin Turker, responsable de projet du Bureau de l’intégration des étrangers de Genève, René Graf, vice-recteur de la HES-SO, Simone Keller, membre du conseil de direction de l’auditoire populaire de Bâle, Elischa Link, co-président de l’UNES et Julien Eggenberger, député PS du canton de Vaud.

La formation est un droit fondamental. Pour encourager l’accès aux hautes écoles, il faut un commitment politique et des conditions cadres adéquates. Si les autorités, les hautes écoles la société civile et le monde politique tirent à la même corde, alors l’accès aux hautes écoles pourra s’ouvrir pour les réfugiés et les personnes à la recherche de protection.

L’intégration académique : un parcours semé d’embûches

La table ronde a été animée par Fatemeh A. et Sherefedin M., respectivement iranienne et érythréen d’origine, qui ont tous deux étudié en Suisse après y avoir trouvé refuge. Sherefedin M. a étudié la sociopédagogie, tandis que Fatemeh A. est aujourd’hui en deuxième semestre de droit, après avoir obtenu un premier bachelor en droit en Iran. Si elle peut concevoir que ses diplômes ne soient pas automatiquement reconnus en Suisse, elle constate néanmoins que de nombreux obstacles inutiles ont freiné son intégration académique en Suisse. Ainsi, à son arrivée dans le pays, elle a d’abord été hébergée dans un centre pour requérants d’asile situé dans un lieu si reculé qu’elle ne pouvait même pas se rendre au village le plus proche en bus – le centre n’étant desservi que trois fois par jour par une navette. Pour suivre un cours d’allemand gratuit à deux heures de marche du centre, il fallait qu’elle se lève à quatre heures du matin. L’assistante sociale alors en charge de son dossier ne l’a pas vraiment soutenue dans ses démarches. On ne cessait de lui répéter qu’il était illusoire de vouloir s’engager dans des études ici. Il a fallu qu’elle attende le programme “START!” d’intégration à l’Université de Zurich pour trouver le soutien nécessaire. Mais Fatemeh A. est heureuse de ne pas avoir jeté l’éponge et de poursuivre aujourd’hui ses études. Son expérience illustre bien le parcours d’autres réfugiés en Suisse.

La reconstruction au cœur de la conférence sur l’Ukraine à Lugano

À la suite de l’attaque militaire russe du 24 février 2022, la Suisse et l’Ukraine ont décidé de donner une nouvelle orientation à la 5e Conférence sur les réformes en Ukraine et de la consacrer à la reconstruction. Rebaptisée Ukraine Recovery Conference (URC2022), elle se tiendra les 4 et 5 juillet prochains à Lugano. Quelque 40 États et 18 organisations internationales y ont été conviés : les invitations sont parties la semaine passée. Le président de la Confédération Ignazio Cassis, le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal et le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kouleba ont présenté mardi 24 mai 2022 les objectifs de la conférence, en marge de la rencontre annuelle 2022 du Forum économique mondial à Davos.

Le chemin vers la reconstruction de l’Ukraine passe par un processus politique et diplomatique qui soit largement soutenu. La Suisse et l’Ukraine entendent lancer ce processus à Lugano, en discutant concrètement d’un plan de reconstruction et de développement de l’Ukraine et des contributions des partenaires internationaux. Il est notamment prévu d’échanger sur les priorités, les principes et les méthodes de la reconstruction et de la forme qu’elle prendra dans les domaines de l’infrastructure, de l’économie, de l’environnement et du social. L’URC2022 contiendra également un volet de promesses de don.

La conférence portera par ailleurs sur des réformes qui peuvent être mises en place malgré la situation actuelle. Comme l’a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis, la reconstruction et le processus de réforme ne s’opposent pas : c’est au contraire à ses réformes passées que l’Ukraine doit la résilience dont elle a fait preuve. La manière dont la reconstruction se déroulera et les réformes qui l’accompagneront seront tout aussi importantes que les moyens qui y seront alloués, a-t-il ajouté.

Des délégations internationales et des représentants de l’économie privée et de la société civile sont attendus à la conférence. Leur nombre et leurs noms ne sont cependant pas encore connus. Si la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de son premier ministre Denys Shmyhal est confirmée, leur présence virtuelle ou physique dépendra de l’évolution de la situation.

Une manifestation destinée spécifiquement aux représentants de l’économie sera organisée dans le cadre de la conférence. Un programme culturel placé sous le signe de la solidarité avec les personnes en Ukraine et les réfugiés est également prévu. Il donnera l’occasion de présenter la diversité de la culture ukrainienne.

Le président de la Confédération a averti qu’il ne fallait pas se mentir : les besoins sont énormes, comme le montrent les images terribles en provenance de la zone de guerre. Il a ajouté que l’objectif de la Suisse était que la conférence soit une étape importante sur le chemin difficile de la reconstruction et qu’elle apporte une contribution à la stabilité en Europe.

Vaccination de rappel supplémentaire ou traitement préventif par anticorps pour protéger les personnes fortement immunosupprimées

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) adaptent leurs recommandations de vaccination pour les personnes dont le système immunitaire est très affaibli. Ils leur recommandent une vaccination de rappel supplémentaire avec un vaccin à ARNm si le médecin traitant la juge prometteuse. Aucune vaccination de rappel n’est actuellement nécessaire pour les autres personnes de 12 ans et plus. Pour l’heure, l’immunisation de base et un rappel sont suffisants.

Les patients fortement immunosupprimés continuent à courir un risque important de développer une forme grave de la maladie s’ils contractent le COVID-19. Ils ne parviennent pas à constituer une bonne protection immunitaire malgré plusieurs vaccinations contre le SARS-CoV-2. C’est pourquoi l’OFSP et la CFV recommandent à ce groupe de personnes d’effectuer une deuxième vaccination de rappel, à condition qu’un spécialiste ait préalablement confirmé l’efficacité probable d’un tel vaccin pour le patient concerné.

Depuis peu, il est en outre possible d’avoir recours au médicament Tixagevimab/Cilgavimab (Evusheld®) pour les personnes immunosupprimées qui ne réagissent pas suffisamment au vaccin. Cette combinaison d’anticorps monoclonaux qui sert à l’immunisation passive est administrée à titre préventif. Les données disponibles indiquent qu’elle protège bien contre le COVID-19 pendant au moins six mois. Le Tixagevimab/Cilgavimab (Evusheld®) n’a pas encore été autorisé par Swissmedic. Le médicament ne peut être administré que sur ordonnance du médecin et n’est destiné qu’à certains groupes de personnes vulnérables.

Pas de recommandation générale pour une deuxième vaccination de rappel

Il n’est pas nécessaire que le grand public reçoive une vaccination de rappel supplémentaire dans la situation actuelle. Selon les données disponibles, les personnes entièrement vaccinées ou vaccinées et guéries sont encore bien protégées contre les formes graves du COVID-19. Pour les personnes âgées de 12 ans ou plus, l’OFSP et la CFV continuent de recommander l’immunisation de base au moyen de deux doses de vaccin à ARNm et un rappel après quatre mois au plus tôt.

D’ici les vacances d’été, la population sera informée des recommandations de vaccination pour l’automne et l’hiver 2022/23. Pour l’automne, plusieurs scénarios sont possibles. . Il se peut qu’une vaccination de rappel supplémentaire soit recommandée aux personnes vulnérables, à savoir les personnes de plus de 65 ans et celles souffrant de certaines maladies chroniques, mais il est aussi possible qu’elle soit prévue pour toute la population. Quel que soit le scénario retenu, la Suisse dispose d’un nombre suffisant de doses de vaccin.

Voyages à l’étranger

Pour les personnes qui ont besoin d’une vaccination de rappel pour un voyage à venir en été ou en automne, la Confédération évalue les possibilités pour qu’elles puissent y avoir accès à temps.

Comme par le passé, des certificats sont émis à la suite d’une vaccination (immunisation de base, rappels), lorsqu’un test PCR atteste une guérison du COVID-19 ou sur présentation du résultat négatif d’un test.

Situation actuelle et surveillance

La situation épidémiologique reste positive. Grâce à l’immunité élevée de la population, une surcharge du système de santé est improbable quand bien même le virus continue de circuler. À l’heure actuelle, il n’est pas possible de prévoir avec précision l’évolution de la situation durant l’automne et l’hiver.

La Confédération continue de surveiller attentivement et constamment la situation. Le système de déclaration obligatoire des infections au COVID (nombre de cas, tests, taux de positivité) reste en place et est complété par des données provenant du système de déclaration Sentinella. En outre, le monitorage des eaux usées a été beaucoup renforcé. Il permet de suivre activement la propagation du virus parmi plus de 70 % de la population et de détecter rapidement de nouvelles flambées d’envergure. La surveillance génomique met l’accent sur l’identification de variants susceptibles de provoquer une évolution grave de la maladie et de nombreuses hospitalisations.

Parallèlement, la Confédération observe l’immunité au sein de la population. Elle obtient ainsi des indications sur le nombre de personnes qui ont déjà contracté le virus ou qui sont complètement vaccinées et ont développé des anticorps contre le COVID-19. Toutes ces données livrent des bases précieuses pour définir les prochaines démarches nécessaires en vue de maitriser l’épidémie de coronavirus.

FEM de Davos : entretien sur les questions économiques et énergétiques entre la Suisse et l’Allemagne

Le 22 mai 2022, les conseillers fédéraux Simonetta Sommaruga et Guy Parmelin ont rencontré le vice-chancelier et ministre allemand de l’Économie et de la Protection du climat Robert Habeck, en amont du Forum économique mondial (WEF) de Davos. Ils se sont entretenus des effets de la guerre en Ukraine, notamment sur l’approvisionnement en énergie. Les deux pays sont en train de réduire rapidement leur dépendance au gaz russe et d’accélérer la décarbonation. Afin de mieux pouvoir faire face à d’éventuels problèmes d’approvisionnement, ils sont convenus d’entamer des négociations en vue d’un accord de solidarité.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), et le conseiller fédéral Guy Parmelin, à la tête du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), ont reçu le vice-chancelier Robert Habeck à Davos avant le début du WEF. L’entretien a été dominé par la question de la guerre en Ukraine et de ses répercussions en Europe.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a discuté avec le ministre Robert Habeck des mesures prises par les deux pays en vue de réduire la dépendance au gaz russe et de constituer les réserves de gaz nécessaires. Afin de mieux résister à d’éventuelles difficultés d’approvisionnement, plusieurs pays de l’UE ont entrepris de conclure entre eux des accords de soutien mutuel. Un tel accord étant également dans l’intérêt des deux pays, la Suisse et l’Allemagne sont convenues aujourd’hui à Davos d’entamer rapidement des négociations à cet effet.

Les discussions ont également porté sur les mesures visant à renforcer l’approvisionnement en électricité. En raison des fortes fluctuations de prix et des besoins accrus des compagnies d’électricité en matière de liquidités, le Conseil fédéral a mis au point un mécanisme de sauvetage. Le gouvernement allemand a fait de même début avril. La population et l’économie sont tributaires d’un approvisionnement en électricité sûr. La stabilité du réseau et une coopération étroite entre les pays européens, et surtout voisins, sont déterminantes à cet égard. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a souligné le fait que la Suisse pouvait jouer un rôle important dans la stabilité des réseaux et qu’elle devrait de ce fait être associée aux travaux.

Du côté du DEFR, les relations économiques bilatérales et les relations entre la Suisse et l’UE ont été au cœur des discussions. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a souligné que Berlin était le principal partenaire commercial de la Suisse, et que le partenariat avec l’UE était avantageux pour les deux parties. La décision de la Suisse de reprendre les sanctions édictées par l’UE en lien avec la guerre en Ukraine est le dernier exemple en date qui illustre que notre pays estime former une communauté de valeurs avec l’UE. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a fait part de la volonté du Conseil fédéral de poursuivre la voie bilatérale avec l’UE, en adoptant dorénavant une large approche par blocs thématiques.

L’Allemagne est de loin le premier partenaire commercial de la Suisse. L’année passée, notre pays a exporté des biens pour une valeur de 51 milliards de francs vers l’Allemagne, et les importations en provenance d’outre-Rhin ont atteint 57 milliards de francs. La Suisse réalise par ailleurs d’importants investissements en Allemagne, et inversement. Fin 2020, les investissements directs suisses en Allemagne s’élevaient à 70 milliards de francs, alors que les investissements allemands en Suisse se montaient à plus de 38 milliards de francs.

En amont de la discussion avec le ministre Robert Habeck dans la station grisonne, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a également rencontré Arifin Tasrif, ministre indonésien de l’Énergie, et Xie Zhenhua, envoyé spécial de la Chine pour les questions ayant trait au climat.

Rencontre annuelle du WEF 2022 : programme des membres du Conseil fédéral

Après avoir été annulée l’an dernier et reportée cette année en raison de la pandémie, la rencontre annuelle du Forum économique mondial (WEF) se tiendra pour la première fois au printemps. Le fondateur du WEF Klaus Schwab et le président de la Confédération Ignazio Cassis inaugureront ensemble la rencontre, le lundi 23 mai 2022.

La rencontre annuelle du WEF est l’occasion pour les membres du Conseil fédéral de nouer de multiples contacts et de mener de nombreuses discussions ; près de 32 rencontres bilatérales sont prévues au programme. Toutefois, des changements de dernière minute restent possibles.

Le président de la Confédération Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), place la guerre en Ukraine au centre de ses discussions. Il évoquera la situation en Ukraine et ses possibles répercussions sur l’architecture de sécurité en Europe dans son discours d’ouverture. Il abordera aussi principalement ces thèmes lors des rencontres bilatérales auxquelles il participera pendant son séjour à Davos. Des entretiens sont notamment prévus avec le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kuleba et le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez. Le président de la Confédération participera par ailleurs à une manifestation de l’open forum sur la paix en Europe et le potentiel de la coopération multilatérale.

Le conseiller fédéral Alain Berset, chef du Département fédéral de l’intérieur (DFI), participera à un événement du forum consacré à la santé globale et aux politiques de la santé. Il s’exprimera notamment aux côtés des ministres de la santé de l’Indonésie Budi Gunadi Sadikin et de la Malaisie Khairy Jamaluddin. En sa qualité de vice-président, il est prévu qu’il rencontre la première ministre tunisienne Najla Bouden, le premier ministre kosovar Albin Kurti, le président colombien Ivan Duque, et le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.

La conseillère fédérale Viola Amherd, cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), mettra l’accent sur le thème de la sécurité. Elle participera à une table ronde sur l’avenir des relations transatlantiques (IGWEL, Informal Gathering of World Economic Leaders). Un entretien est en outre prévu avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, avec lequel la conseillère fédérale parlera de la situation actuelle en matière de sécurité, de la promotion militaire de la paix dans les Balkans occidentaux – assurée notamment par la SWISSCOY – et de la coopération bilatérale dans le cadre de l’OTAN. La cheffe du DDPS rendra également visite à la Swiss Armed Forces Culinary Team (SACT), l’équipe nationale des cuisiniers militaires suisses, qui cuisinera dans la Maison de la Suisse pendant le WEF.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer, chef du Département fédéral des finances (DFF), mènera principalement des entretiens bilatéraux avec ses homologues étrangers, dans le cadre usuel.

Le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), profitera de la rencontre annuelle de Davos pour faire avancer certains dossiers prioritaires dans le domaine de l’économie et du commerce, tels que les relations économiques avec des États partenaires et l’UE ou le développement de plusieurs accords de libre-échange. Dimanche, accompagné de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, il rencontrera en amont du WEF Robert Habeck, le vice-chancelier allemand et ministre fédéral de l’économie et du climat. Dans les jours qui suivront, des rencontres sont notamment prévues entre Guy Parmelin et le ministre brésilien de l’économie Paulo Guedes, le ministre indien du commerce et de l’industrie Piyush Goyal, les ministres du commerce du Pérou Roberto Sánchez et de l’Indonésie Muhammad Lutfi, le ministre des transports de Singapour S. Iswaran, la secrétaire d’État britannique au commerce international Anne-Marie Trevelyan et le commissaire européen au commerce Valdis Dombrovskis.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga
, cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), rencontrera Robert Habeck, ministre fédéral allemand de l’économie et du climat, en amont du WEF, le dimanche 22 mai 2022. Elle sera à cette occasion accompagnée du ministre de l’économie Guy Parmelin. Lors de cette rencontre, il sera notamment question de l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique. Ce même jour, elle s’entretiendra également avec le ministre de l’énergie d’Indonésie Arifin Tasrif et avec l’envoyé spécial de la Chine pour le climat Xie Zhenhua.

La Maison de la Suisse au WEF 2022

Pour la troisième fois cette année, une Maison de la Suisse sera installée à Davos pour représenter la Suisse officielle lors du WEF. Placée sous l’égide de Présence Suisse, unité rattachée au DFAE, la Maison de la Suisse offre à la Suisse, en tant que pays hôte, une plateforme de communication et de réseautage au cœur de Davos. Les manifestations thématiques qui y sont organisées réunissent des acteurs des milieux politiques, économiques et scientifiques et composent un programme varié qui met l’accent sur une reprise durable et les réponses à apporter aux défis globaux. Les sujets qu’il est prévu d’aborder vont du potentiel des nouvelles technologies dans le cadre de l’aide au développement aux innovations dans le domaine de la numérisation et de la réorientation du travail à l’avenir des systèmes alimentaires. La Maison de la Suisse fait aussi office de lieu de rencontres informel pour la délégation suisse, ses invités et ses partenaires internationaux ainsi que pour les journalistes. Cette année, ce sera la Swiss Armed Forces Culinary Team (SACT), l’équipe nationale des cuisiniers militaires suisses, qui veillera au bien-être des convives.