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La Suisse est candidate à la présidence de l’OSCE en 2026

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a officiellement informé aujourd’hui le président en exercice de l’OSCE, le ministre maltais des affaires étrangères Ian Borg, de la candidature de la Suisse à la présidence de l’organisation. De nombreux États avaient approché la Suisse pour lui demander d’assumer ce mandat. Cette candidature montre qu’en ces temps difficiles d’un point de vue géopolitique, le dialogue et la coopération constituent la seule voie à suivre pour résoudre les crises de manière pacifique et durable.

L’OSCE se trouve actuellement dans une situation difficile. La guerre en Ukraine, les bouleversements géopolitiques, la concurrence croissante entre les grandes puissances, la polarisation et les divergences d’intérêts et de valeurs ou encore l’influence croissante des régimes autoritaires mettent l’OSCE et ses valeurs fondamentales sous pression, à savoir le dialogue, la promotion de la confiance et la coopération. Cette situation restreint la marge de manœuvre de l’organisation, dont les décisions sont prises par consensus. L’OSCE continue néanmoins d’apporter de précieuses contributions à la sécurité, comme l’a mis en avant le Conseil fédéral dans sa stratégie de politique extérieure 2024-2027. La Suisse veut s’engager pour préserver la capacité d’action et l’inclusivité de l’OSCE en tant que plateforme de dialogue entre tous les États participants.

C’est pour cette raison que la Suisse est candidate à la présidence de l’organisation en 2026. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a adressé un courrier au président en exercice de l’OSCE, le ministre maltais des affaires étrangères Ian Borg, pour l’informer officiellement de la candidature de la Suisse. Celle-ci avait été approuvée par le Conseil fédéral lors de sa séance de vendredi dernier, avant d’être soumise pour consultation aux commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des États.

En posant sa candidature, la Suisse souligne que, tout particulièrement dans des périodes délicates en matière de politique de sécurité, le dialogue et la coopération avec tous les États participants sont la seule voie à suivre pour développer des solutions pacifiques et durables face aux guerres, aux crises et aux conflits. De nombreux États avaient encouragé la Suisse à se porter candidate.

Les États participants de l’OSCE à Vienne se prononceront avant la fin de l’année sur la candidature de la Suisse à la présidence de l’organisation en 2026. Il s’agirait de la troisième présidence suisse, après celles de 1996 et de 2014.

De Vancouver à Vladivostok, 57 États participants

Composée de 57 États participants, l’OSCE est la principale organisation régionale de sécurité au monde. Elle s’emploie principalement à surmonter les divergences et à renforcer la confiance. Pour ce faire, elle s’appuie sur les dix principes d’Helsinki, dont la souveraineté, le non-recours à la force, l’intégrité territoriale, ainsi que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

La Suisse a adhéré à l’OSCE en 1975, lors de l’adoption, à Helsinki, de l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). En 1994, la CSCE a été rebaptisée Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

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