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Le Kosovo, le pays le plus isolé d’Europe

Uniquement 16 % des kosovars devraient profiter de la libéralisation des visas pour chercher du travail dans les pays de l'Union européenne. Beaucoup d'entre eux vont également pouvoir profiter de leur liberté de mouvement pour des visites familiales ainsi que pour leurs études.

Le Kosovo est l’un des seul pays de la région des Balkans occidentaux dont les citoyens sont encore aujourd’hui soumis au régime des visas pour l’accès aux pays de la zone Schengen. Cette contrainte structurelle n’entrave pas uniquement à la circulation des personnes, mais porte également atteinte aux perspectives de développement économique du pays.

C’est que nous apprend le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) dans un rapport remis ce jeudi au Ministère européen de l’Intégration. Ce rapport examine en détail les demandes de visas et les procédures entamées par les citoyens kosovars. Les données venant de Bruxelles sont croisées avec celles des ambassades basées à Prishtina, afin d’analyser les différents types de refus de visas.

En sa basant sur les statistiques d’Eurostat pour l’Allemagne, l’Italie et la Finlande, le rapport soulève beaucoup d’imprécisions au sein des refus de demandes de visas. Selon les chiffres de Eurostat, la Finlande aurait refusé 92 % des demandes d’asile venant de requérants d’origine kosovare. L’Allemagne et l’Italie ont quant à elles refusé plus de la moitié des demandes visas pour l’espace Schengen.

Ces chiffres-là semblent cependant soulever une certaine polémique. En effet, selon les ambassades de ces pays respectifs, l’Allemagne n’aurait refusé de permis C qu’à hauteur de 18 %. L’ambassade finlandaise parle quant à elle de 15,3 % de refus, et l’ambassade italienne de 23 %.