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Un risque majeur pour les futurs apprentis
Pour les deux tiers des jeunes qui terminent la scolarité obligatoire cette année, le but est de pouvoir trouver une place d’apprentissage. La question est urgente!

La décision du Conseil fédéral est prise : les écoles ouvrent le 11 mai. Si les préoccupations exprimées semblent tourner autour des gestes sanitaires à adopter et du rattrapage scolaire, pour les deux tiers d’écoliers libérables en fin de scolarité obligatoire, l’enjeu est de trouver une place d’apprentissage. Et vite ! Généralement, c’est durant le deuxième semestre que les apprentis effectuent leurs stages d’observation en entreprise et décrochent un contrat d’apprentissage. Or, en raison du confinement, ces stages n’ont pas pu avoir lieu. Par conséquent, une partie de ces jeunes risquent un réel décrochage scolaire et à plus long terme une exclusion sociale coûteuse autant pour eux que pour la société.
Il existe dans tous les cantons suisses des structures transitoires (en Valais : le Semestre de motivation, la Plateforme T1, l’école pré-professionnelle, l’Action jeunesse etc), qui prennent ces jeunes en charge en attendant de trouver un patron bien que l’idéal soit que celui-ci trouve un apprentissage sans passer par elles. Particulièrement cette année, les parents devraient être proactifs à chercher des solutions avant la prochaine reprise scolaire, en collaborant avec les écoles où est scolarisé leur enfant, en s’information sur les solutions cantonales transitoires ou en accompagnant eux-mêmes leurs enfants dans la recherche d’un apprentissage.
Ce qui rend difficile l’accès à une place d’apprentissage c’est le fait que les employeurs potentiels ont dû eux aussi mettre entre parenthèses ce processus d’inclusion des jeunes dans leurs entreprises. L’économie tournant au ralenti depuis le début de la crise, beaucoup d’établissements ont dû fermer ou diminuer leurs activités. Malgré l’aide de la confédération et le recours au chômage partiel, elles se retrouvent en difficulté et beaucoup d’entre elles pourraient prendre la décision de ne pas engager des apprentis (c.f. téléjournal du 19h3, 01 mai, RTS). Il s’agit d’un réflexe légitime de peur face à l’incertitude, sachant que former des apprentis représente un coût pour l’entreprise. Pour autant, il y a un retour en investissement : celui d’assurer à la branche en question la relève en personnel qualifié.
Enfin, les entreprises ont aussi une responsabilité sociale : celle d’éviter l’exclusion des jeunes du premier marché de l’emploi. Mais elles ne devraient pas être seules à l’assumer. Les autorités cantonales concernées pourraient encourager les entreprises en les soutenant dans cette mission.
Afërdita Bogiqi
L’auteur est spécialiste des questions sociales et d’éducation
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