Opinion
Les associations issues de la migration comme un moyen pour lutter contre la radicalisation
Migjen Kajtazi
En Suisse, vivent depuis des décennies des communautés avec des identités et des styles de vie différents et cette réalité est toujours en mouvement !
L’arrivée des dernières communautés en Suisse qui ne sont pas encore perçue « comme il faut » par une partie de la société d’accueil ce qui pourrait nourrir le repli communautaire et laisser l’espace de s’installer la peur et la stigmatisation entre les communautés vivant en Suisse.
Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’on entendre parler d’islamisme, de radicalisation, de terrorisme. On observe une montée de l’intolérance dans nos écoles, particulièrement de l’islamophobie. C’est donc important d’aborder ces thèmes avec les jeunes.
On rappelle que l’extrémisme violent n’est pas lié à une religion, une nationalité, une culture ou un groupe ethnique en particulier. Cela étant, la radicalisation des jeunes, sources de violence, devient un défi majeur pour nombre de sociétés aujourd’hui, menaçant la sécurité et les droits fondamentaux des citoyens à l’échelle internationale.
La lutte contre la radicalisation engageait l’ensemble de la société pour défendre non seulement les libertés fondamentales mais surtout pour les faire exister plus pleinement et ce, à travers la culture, la connaissance, l’éducation, la transmission qui forme l’axe central de l’identité suisse
C’est tout le monde qui est concerné par la radicalisation, ce n’est pas juste ceux qui sont à risque de l’être. Il faut donc stimuler le dialogue et le débat entre les jeunes.
La lutte contre la radicalisation demande un engagement l’ensemble de la société pour défendre non seulement les libertés fondamentales mais surtout pour les faire exister plus pleinement.
C’est tout le monde qui est concerné par la radicalisation, ce n’est pas juste ceux qui sont à risque de l’être. Il faut donc stimuler le dialogue entre toutes les communautés vivantes en Suisse. Et ce qui est le plus important concernant la prévention c’est qu’il faut agir très tôt auprès de jeunes. L’école serte joue son rôle et parallèlement les autres structures étatique et non étatique peuvent avoir leur rôle clés dans le cadre de la prévention contre la radicalisation.
Etant donné que les processus de radicalisation menant à l’extrémisme violent se déroulent essentiellement à l’échelle locale, les efforts de prévention son particulièrement efficace lorsqu’ils sont mis en œuvre au moyen d’approches communautaires et d’activités d’éducation non formelle.
Comment les associations issues d’immigration peuvent-elles fournir un cadre sûr et ouvert de dialogue et de discussion sur des questions liées à l’extrémisme violent ?
Les associations issues d’immigration sont essentielles à l’efficacité des actions mises en œuvre pour combattre la radicalisation. Les communautés locales sont des sources précieuses d’informations sur les personnes à risques. « Penser global, agir local», cette formule employée par René DUBOS lors du premier sommet sur l’environnement en 1972, semble résumer aussi l’esprit de la prévention contre la radicalisation. Les membres des associations d’immigration pourraient être très utiles pour repérer les jeunes susceptibles de rejoindre les organisations extrémistes et les en empêcher.
Les contacts directs peuvent être un bon moyen pour mieux se connaître. Pour se faire, nous devrons donner l’occasion de créer des ponts pour provoquer des rencontres.
C’est un processus qui demande une tolérance et une ouverture sur la diversité culturelle. Et surement que cela prend du temps et de l’énergie mais le résultat de ce dialogue on la voit comme un trésor interculturel et comme une meilleure façon de lutter contre toutes les formes de radicalisation et exclusion.
Pour éviter que des jeunes se laissent tenter par les illusions véhiculées par certains recruteurs, la culture a sans aucun doute un rôle à jouer. Mais la difficulté provient du sens qu’il convient de donner au mot “culture”.
« La culture et le théâtre ont toujours été des instruments de propagande ». Alors aussi bien les utiliser pour présenter des contre discours et répondre aux questionnements identitaires des jeunes.
Le théâtre Kurora de Nyon qui ouvre depuis 24 ans, participe à différents projets au niveau national, régional et cantonal. Dans le cadre du développement de leurs activités, Kurora est en train de réaliser le projet « Partir sur Mars » . Le projet est soutenu par le Réseau National de Sécurité (La Fedpol).
Dans le cadre du développement des activités, Kurora organise le 10 mai 2019 à 18 h à la salle de la Fraternité du CSP ( Place Arlaud 3,) à Lausanne, une table ronde sur le rôle de dialogue interculturel et les actions diverses contre la radicalisation en Suisse. Une saynète de théâtre précèdera le débat. Elle s’intitule « Partir Sur Mars » de Migjen Kajtazi. La pièce sera jouée par Zymer Lutfiu et Linda Qusaj.
Le débat qui s’inscrit sur l’ouverture et la reconnaissance de l’Autre ainsi que sur les risques de la radicalisation.
Cette table ronde, est aussi un événement de partage d’expériences, de rencontre mais surtout de dialogue entre les acteurs qui œuvrent dans le tissage de l’interculturalité et la prévention de la radicalisation.
Le modérateur de la table ronde est M. Olivier Meuwly, écrivain et historien vaudois ainsi que spécialiste du domaine. Les intervenants sont Monsieur Philippe Gitz, ancien policier et enseignant en droit de l’Homme, Madame Catarina Pereira, psychologue
Ce projet présente donc une diversité de «contre – discours» qui favorise la réflexion des jeunes.
Pour plus d’information :
Visar Qusaj, Tél : 0793596517
Mail : [email protected]
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