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Kosovo, la moitié de l’opposition en prison

La police du Kosovo, au cours de ces deux derniers jours a arrêté pas moins de huit membres de l’opposition, ce qui porte à 13 le nombre total de députés arrêtés. Ils sont accusés d’avoir diffusé du gaz lacrymogène à l’intérieur du Parlement.

La séance d’hier de l’Assemblée a été marquée par la rébellion de l’opposition qui a à nouveau diffusé du gaz lacrymogène. Après la fin de la session, la police du Kosovo a arrêté quatre membres du parti d’opposition Vetëvendosje (Autodétermination) : Glauk Konjufca, Besa Baftiu, Aida Dërguti, Fisnik Ismaili et Faton Topalli.

La police a aujourd’hui arrêté trois autres députés de l’AAK : Pal Lekaj, Time Kadriaj et Teuta Haxhiu. Ces députés sont soupçonnés d’avoir utilisé du gaz lacrymogène à l’intérieur de l’Assemblée. Avec les récentes arrestations, le nombre des membres arrêtés pour rébellion au parlement est passé à 13.

Des mesures de sanction pour soupçon d’agissements similaires sont tombées pour Albin Kurti, Albulena Haxhiu et Ismail Kurteshi du parti Vetëvendosje, ainsi que Haxhi Shala du parti Initiative pour le Kosovo et Donika Kadaj Bujupi du parti KAA.

Vetëvendosje, le plus grand parti d’opposition, a tenu une conférence pour condamner ce qu’ils appellent « l’usurpation du Parlement et les arrestations politiques menées contre les députés de l’opposition ».

Le vice-président du parti Vetëvendosje, Driton Çaushi, a déclaré que ce qui est arrivé hier dans le Parlement du Kosovo était une réunion illégale et que le gouvernement par son action prouve qu’il occupe l’Assemblée et a transformé le pays en un État policier.

Les trois partis d’opposition qui ont formé une alliance anti-gouvernementale comptent un total de 30 députés.

Les membres de l’opposition ont diffusé du gaz lacrymogène afin de bloquer les changements de législation, demandant au gouvernement du Kosovo le retrait des deux récents accords, l’un avec la Serbie pour l’association des municipalités à majorité serbe et l’autre sur la démarcation de la frontière avec le Monténégro.

Selon le Code pénal et la procédure pénale du Kosovo, la possession et l’utilisation de gaz lacrymogène est une infraction pénale, passible de plusieurs années de prison. Mais, selon l’opposition le gaz lacrymogène est un outil politique pour contester les accords qui menacent l’intégrité politique et territoriale du Kosovo.