Brèves

Ouverture de la XXXIIe Conférence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève

Simonetta Sommaruga plaide pour un meilleur respect du droit international humanitaire

La présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, a plaidé pour un meilleur respect du droit international humanitaire à l’occasion de l’ouverture de la XXXIIe Conférence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, à laquelle assistent près de 4500 personnes du 8 au 10 décembre à Genève.

S’exprimant au premier jour de la Conférence, la présidente de la Confédération a rappelé combien il est important de renforcer les principes humanitaires fondamentaux du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité. Même si le Mouvement célèbre cette année leur 50e anniversaire, ces principes sont plus que jamais d’actualité. Il importe de développer en permanence des approches innovantes pour assurer une meilleure protection de la population.

«Le droit ne doit pas se taire en temps de guerre»: la présidente Simonetta Sommaruga a réaffirmé cette conviction, qui a conduit à la création du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge voici plus de 150 ans. Dans le travail qu’il accomplit dans tous les points chauds du globe, ce dernier ne fait pas de distinction entre bien et mal, entre guerres légitimes et illégitimes, entre victimes et agresseurs. Il s’emploie exclusivement à atténuer les conséquences catastrophiques des conflits armés. «Cette XXXIIe Conférence nous offre la possibilité de progresser vers une meilleure protection de toutes les personnes qui ne sont pas ou plus impliquées dans des hostilités», a déclaré la présidente de la Confédération.

La Suisse participe activement à la XXXIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et s’engage en faveur d’un respect plus strict du droit international humanitaire ainsi que d’un renforcement du système humanitaire global avant et après les crises.

Trois thèmes sont au cœur de cette manifestation: la prévention et la lutte contre la violence; la protection et l’accès à l’aide humanitaire; la réduction des risques de catastrophe. Une place importante reviendra dès lors aussi au thème de la migration.

Présent partout dans le monde et fort de ses 17 millions de volontaires, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge apporte une importante contribution aux efforts visant à maîtriser l’actuelle crise des réfugiés.

Pour donner suite au mandat qui lui a été confié lors de la XXXIe Conférence, la Suisse a mené conjointement avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) une procédure de consultation en vue d’identifier les moyens de renforcer le droit international humanitaire. En se fondant sur le rapport qui en a résulté, les participants à la XXXIIe Conférence devraient maintenant donner la suite appropriée aux options qui ont émergé. Les Etats  devraient notamment mener un dialogue régulier sur l’application du droit international humanitaire et intensifier leur coopération dans ce domaine.

La conférence de Genève est d’une importance capitale pour la Suisse, qui accueille cette rencontre depuis 1986. Etat dépositaire des Conventions de Genève et siège de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que du CICR, la Suisse a tissé de nombreux liens avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. C’est donc dans une longue tradition que s’inscrit son engagement actif, y compris sur le plan financier, pour positionner cette Conférence internationale comme un événement humanitaire de portée mondiale.

La Conférence internationale réunit tous les quatre ans les 189 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, leur Fédération internationale, le CICR ainsi que les 196 Etats parties aux Conventions de Genève. Organe suprême du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, elle compte parmi les conférences humanitaires qui ont le plus de poids. Les décisions qui y sont prises, sous la forme de résolutions, influencent les débats humanitaires menés à l’échelle internationale ainsi que les nouvelles stratégies politiques en la matière, et peuvent contribuer à faire évoluer le droit international.