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Venir en aide aux victimes du « crime d’honneur », l’engagement de Rohina Samim

3/8 L’association Hope for Afghan Women a été créée en 2020 sous l’impulsion de Rohina Samim. Ayant œuvré sur le terrain de 2005 à 2019, elle a décidé de créer son propre projet, émanant de son expérience personnelle ainsi que des besoins locaux. Dans le pays, d’innombrables femmes adultes et mineures sont incarcérées pour des faits non avérés. À leur sortie de prison elles se retrouvent à la rue, souvent avec leurs enfants nés en prison, et totalement rejetées par leur famille et par la société qui les accuse de “crimes d’honneur". Le projet de l'association est de créer des foyers d’accueil protégés complétant le nombre insuffisant de maisons de sécurité gérées par l’État. Des formations et des microcrédits leur seront proposés, deux piliers du projet qui serviront à redonner leur autonomie et leur dignité à ces personnes très vulnérables. Rohina Samim, qui a fait de sa vie un combat pour le droit des femmes et des enfants en Afghanistan, nous parle de son projet.

1.     Vous avez lancé votre association, d’où vous vient cette énergie pour créer ?  Qu’est-ce qui vous anime dans l’activité de votre association ? 

Mon énergie vient de ma passion de venir en aide aux plus défavorisés en Afghanistan, dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. J’ai réussi à donner une chance aux enfants d’une femme qui a avait été exécutée par les talibans. Ses enfants ont pu aller à l’école et aujourd’hui subviennent à leurs besoins, j’ai pris conscience que je pouvais faire beaucoup pour mon pays malgré tous les obstacles. Je suis restée 14 ans en travaillant à développer des programmes de microfinances, à développer des accès à l’éducation, formation, stages pratiques, contre la corruption et scolarisation des enfants.

2.     Où vous voyez-vous avec votre association et projet dans 3 ans ?

Dans 3 ans, je souhaiterais d’une part ouvrir l’accès aux foyers protégés à ces femmes et enfants meurtris. D’autre part, je travaille pour qu’ils aient la possibilité de suivre des formations ciblées, qui leur offriraient des ouvertures professionnelles. Mon objectif final est de donner les moyens aux femmes de devenir indépendantes financièrement afin qu’elles puissent acquérir un statut social et du respect dans leur communauté. Les enfants doivent réapprendre à sourire, c’est une priorité ! Et ça passe par une scolarisation adaptée à leur niveau.

3.     Quel apprentissage-clé vous a permis d’avancer de manière significative depuis le début du Prix ?

Mon expérience dans le sociale et humanitaire, et ma passion de venir en aide aux plus vulnérables.